Horace Greeley High School, Portland, Oregon
Etudiant : Le proviseur n'a pas pu venir. Il est débordé.
Miss Parker (sarcastique) : S'occuper de la cantine doit être un travail épuisant.
Etudiant : C'était la classe de M. Jarod. (soudain très enthousiaste) C'était le meilleur des remplaçants. Les élèves assistaient aux cours par plaisir. Il faisait des expériences géniales.
Miss Parker (en jetant un œil à ce que le caméléon a laissé derrière lui) : Je vois ça.
Etudiant : On a même étudié la résistance des insectes aux virus. Selon lui, seuls les cafards survivraient à un holocauste biologique. (soudain un peu hésitant) Les cafards et une certaine Mademoiselle Parker.
Miss Parker (un peu vexée) : Ça n'est pas au programme de biologie.
Etudiant : Jarod connaissait la musique ! C'est un véritable homme-orchestre. Et en plus, il ne nous notait pas. Il semblait faire ces expériences pour lui-même.
Miss Parker (en congédiant l’étudiant) : Filez chez vous, maintenant. (Elle vient de repérer le « petite caillou » qu’il a, comme à son habitude, laissé pour elle) « Pour Miss Parker. Verse une goutte dans le récipient pour obtenir le prochain indice » (elle se sert donc de la pipette à côté et fait ce qui est écrit, un autre message caché au fond du récipient, apparait. Elle se penche pour le lire.) « Vous venez juste d’attraper la grippe ».
Furieuse, elle lâche le récipient en grommelant.
Dans un bâtiment délabré – Chicago, Illinois
Des hommes en combinaison jaune font irruption dans un bâtiment qui n’a absolument rien d’hygiénique. Il voit alors un petit garçon dans le couloir qui prend la fuite quand il les voit arriver.
Un homme : Carlos !
Un autre homme : Attends ! Reviens ici ! Ne bouge pas.
Le premier homme (constatant que l’enfant ne les écoute pas l’interpelle en criant) : Arrête !
Jarod (qui a intercepté l’enfant) : Où est ton père ?
L’enfant : Au fond du couloir.
Il désigne alors un appartement miteux. Jarod le suit et trouve un homme en très piteux état. Les hommes en combinaison le prennent en charge pendant que Jarod s’occupe du petit garçon.
Jarod : Je m'appelle Jarod. Vous allez vous en tirer.
Générique
Devant le bâtiment – Chicago, Illinois
Dr Lisa Hoffman : Les symptômes du père sont : perte de poids, fièvre, sueur, toux, ganglions enflés...
Jarod : Tuberculose mycobactérienne.
Dr Hoffman (assez surprise) : Ça en a l'air.
Jarod : C'est rare de nos jours.
Dr Hoffman : Une fois hospitalisé, ça ira.
Jarod (inquiet) : Comment va le petit ?
Dr Hoffman : C'est trop tôt pour savoir. Mais mieux que vous quand Garber découvrira ce que vous avez fait.
Dr Walter Garber (énervé) : Violer la procédure de quarantaine était une sottise !
Jarod (se voulant apaisant) : Je sais que ça ne se fait pas mais la tuberculose est un cas de niveau 2, la quarantaine sur place n'est pas nécessaire.
Dr Garber : Un conseil amical : si vous tenez à votre peau, traitez chaque cas comme un niveau 4.
Dr Hoffman (prenant la défense de Jarod) : Que le petit ait été exposé ou pas, qu'importe ? Il est protégé.
Jarod : Et il peut rester avec son père. Il en avait besoin.
Dr Garber (tournant en dérision ses collègues) : Florence Nightingale est parmi nous !
Dans un immeuble délabré de la banlieue – Chicago, Illinois
Jarod est en compagnie du gérant de l’immeuble qui lui fait faire le tour du propriétaire.
Propriétaire : Vous allez adorer ! Four dans la cuisine, eau chaude et froide...170 par mois, plus les charges.
Jarod : 170 ?
Propriétaire : D'accord, 150. Et je paie l'eau. (Jarod acquiesce) Venez dans le bureau. On va signer les papiers.
Jarod (intrigué) : Il y a des cafards ?
Propriétaire (offusqué) : Bien sûr que non ! Cet endroit est le paradis de la bohème, pas un taudis.
Jarod (déçu) : Pas de cafards ?
Le son horrible d’un instrument à vent se fait entendre et assourdit la pièce. Le propriétaire tempête et donne un coup dans le mur pour faire taire ce vacarme.
Propriétaire : Bon sang !
Jarod : Qu'est-ce que c'est ?
Propriétaire : Un cauchemar sans fin pour boyaux de chat ! C'est aussi le pire choix de locataire de toute ma vie ! (Il semble résigné à l’idée que Jarod veuille partir) Il y a un autre immeuble à deux rues d'ici. Ça sera plus calme.
Jarod (enchanté) : Je le prends. C'est bien mieux que là où j’étais avant.
Au Centre – Blue Cove, Delaware
Miss Parker marche dans un couloir quand elle se met à éternuer. Sydney, qui l’a vue arriver, se précipite vers elle avec un mouchoir.
Sydney : On dirait la grippe. (moqueur) Il fait froid à Portland en cette saison. (Miss Parker lui jette un regard glacial) Gardez-le, il est propre.
Miss Parker (capitulant) : Soit, je suis partie sans vous ! Ne me dites pas que vous êtes jaloux.
Sydney : Perplexe. Je pensais qu'on travaillait ensemble.
Miss Parker (revenant à la charge) : Moi aussi, avant de découvrir vos annonces dans tout le pays pour tenter de contacter Jarod. Je n'aime pas les secrets.
Sydney (tentant de se justifier) : Il ignorait mes e-mails.J'ai essayé autre chose. Mais je vous aurais avertie s'il m'avait contacté.
Miss Parker (dubitative) : J'ai une forte fièvre mais pas au point d'avaler ça. (Elle se tourne vers Broots, qui vient d’arriver, et s’apprête à allumer sa cigarette) Quoi ?
Broots : Il est au labo.
Miss Parker : Qui ça ?
Broots : M. Raines.
Miss Parker (interrompant l’allumage de sa cigarette) : Mr Raines n’a pas mis les pieds au labo depuis plus de 10 ans.
Broots : Il y est en ce moment et il vous cherche. Bonne chance.
Broots s’en va et le psychiatre et la malade se dirige vers le labo. Ils y retrouvent alors l’homme à la bonbonne d’oxygène. Il examine la structure de l’Empire State Building qu’a bâtie Jarod à son arrivée.
Mr Raines : L'Empire State Building ! Qui aurait cru qu'un enfant de 4 ans pourrait en faire une réplique en 2 h ? Jarod était génial en arrivant ici. (d’un ton amer) Il a été génial le jour de son évasion. La question est... où est-il ?
Miss Parker : Jarod est très difficile à attraper.
Mr Raines (à Sydney) : On a besoin de lui, Sydney.
Sydney : Je sais.
Mr Raines (à Miss Parker et en désignant la cigarette allumée qu’elle tient dans la main) : Vous permettez ?
Miss Parker (surprise) : J'ai la grippe, M. Raines.
Mr Raines : Et moi, je suis mourant.
Mr Raines prend la cigarette, en tire une bouffée et la tend à la jeune femme.
Miss Parker : Gardez-la.
Mr Raines : Ramenez Jarod à sa place ou je trouverai quelqu'un qui le fera. C'est bien clair ?
Miss Parker : Mon père veut que je m'en charge.
Mr Raines : Contrairement à tout le monde ici, je n'ai pas peur de votre père. Je n’ai aucune raison de l’être.
Centre régional des maladies infectieuses – Chicago, Illinois
Dr Garber (à Jarod) : Notre travail est d'éviter la propagation des virus. J'ai vu les dégâts qu'ils peuvent causer et il vaut mieux être prudent. Mais vous avez bien agi pour Briggs et son fils. J'étais à côté de la plaque.
Jarod : Ce n'est rien.
Dr Garber : Vos références sont excellentes. Un poste dans un institut de Londres, un doctorat de virologie. Où avez-vous passé votre doctorat ?
Jarod : Au lycée Greely, à Portland.
Le Dr Garber rit en entendant sa réponse.
Jarod (en remarquant les portes devant lesquelles ils se trouvent) : La porte sous pression évite les fuites.
Dr Garber : La technique a été développée ici. Votre dossier indique que vous êtes vacciné contre le charbon.
Jarod : J'ai travaillé dans le Golfe. A Johannesburg, j'ai été vacciné contre le syndrome de Pekowsky.
Dr Garber : Quel scénario effrayant !
Jarod : En effet. Voir quelqu'un souffrir ne laisse pas indifférent. J'espère pouvoir être utile ici.
Le Dr Garber tape un code et la porte s’ouvre. Ils entrent alors dans les vestiaires où se trouve un autre scientifique.
Dr Garber : Jarod, voici Jeff Baytos, spécialiste en décontamination.
Jarod (tendant la main) : Enchanté.
Jeff Baytos : Oubliez la poignée de main.
Dr Garber : M. Baytos a tendance à être trop prudent.
Jeff Baytos : Ici, c'est impossible. Un geste de trop en touchant la chair et c'est le sous-marin pendant 10 000 ans.
Jarod : Vous appelez la morgue "le sous-marin" ?
Dr Garber : Comment disiez-vous à Londres ?
Jarod : Tchernobyl.
Dr Garber : Aujourd'hui, on s'occupe d'un niveau 3. Un cas de fièvre de la Vallée du Rift. Prêt à affronter l'ennemi invisible ?
Jarod : Absolument. Vous êtes des nôtres, M. Baytos ?
Jeff Baytos : Je me limite maintenant au niveau 2. (il se lève et quitte le vestiaire) Longue vie et prospérité.
Dr Garber : Il a vu un homme mourir du virus Ebola. Depuis, il ne veut plus dépasser le niveau 2. Mais c'est le meilleur en matière de décontamination.
Jarod s’apprête à suivre le Dr Garber dans le laboratoire quand il remarque un porte-manteau vide au nom de Jon Florence.
Résidence de Jon Florence – Chicago, Illinois
Jarod lit les articles collés dans son carnet rouge dont l’un s’intitule « Mystérieuse disparition du chercheur Jon Florence ». Il lève les yeux et aperçoit Madame Florence et sa fille qui arrivent chez elles. Un peu plus tard, il est assis à la table de Mme Florence et discute avec elle.
Mme Florence : C'est agréable d'avoir de la visite. Nos amis ne savent pas quoi dire et ne viennent pas. Vous avez connu Jon en Afrique du Sud ?
Jarod : Non mais j'en ai entendu parler. On travaillait tous les deux dans le village de Mutaba.
Mme Florence : Il adorait ce poste. C'était le premier à arriver et le dernier à partir. Il restait dans des endroits où il n'y avait aucun espoir, aucune chance de changer les choses.
Jarod : Tenir la main d'un mourant, l'accompagner, ça change les choses. Je travaille avec Garber pour finir le travail de votre mari.
Mme Florence : C'est bien. Jon admirait Walter. (elle lui montre une photo) Les voilà au banquet de l'OMS.
La fille de Mme Florence arrive à ce moment-là, les yeux tout engourdis de sommeil.
Mme Florence : Et ta sieste ?
La fillette : J'ai cru entendre papa.
Mme Florence : Non, c'est simplement un ami.
Jarod : Je m'appelle Jarod.
Mme Florence : Va te reposer.
La petite acquiesce et rentre dans la maison.
Mme Florence : Ça a été très dur pour elle. Il a disparu juste avant son anniversaire. Comment expliquer ça à Cindy ? Comment expliquer quoi que ce soit ? Je sais qu'il ne reviendra pas. J'ai accepté ça. C'est seulement que... je voudrais savoir que faire. Et comment m'y prendre. Est-il mort, est-il vivant ?
Jarod (notant qu’elle joue avec sa bague) : C'est une très jolie bague.
Mme Florence : Jon a dessiné nos alliances. Je sais que c'est bébête, mais il voulait que ce soit les seules à être identiques. Attendez une seconde. (Elle fouille dans un carton d’affaires appartenant à son mari et qu’elle était en train de trier pour en sortir une veste qu’elle tend à Jarod) C'est ce que Jon portait pour travailler sur le terrain. Il ne s'en lassait pas. Prenez-la.
Jarod : Je ne peux pas accepter.
Mme Florence : Il aurait voulu la donner à quelqu'un d'aussi généreux que lui.
Jarod (enfilant la veste et constatant qu’elle est un peu petite mais ne voulant pas peiner son hôte) : Ça me va comme un gant.
Dans un rayon de supermarché – Chicago, Illinois
Jarod (à un vendeur) : Est-ce que vous pourriez m'aider ?
Le vendeur : Oui, quel est le problème ?
Jarod : Il est écrit que ceci est un motel pour cafards.
Le vendeur (en souriant) : C'est comme un Hôtel California pour nos amis à six pattes.
Jarod : Un Hôtel California ?
Le vendeur : Ils ont beau payer la note, ils ne peuvent pas partir.
Jarod : Un piège ?
Le vendeur : En quelque sorte.
Jarod : C'est parfait. J'en prends cent.
Le vendeur (stupéfait) : Pas de problème.
Appartement de Jarod – Chicago, Illinois
Propriétaire (hurlant sur son locataire qui fait du bruit et joue très mal de la musique) : Je vous étrangle si vous n'arrêtez pas ! Vous êtes un homme mort, Hansel !
Mr Hansel : J'ai payé mon loyer, vous ne m'expulserez pas.
Jarod (se rendant chez son voisin) Je m'appelle Jarod, je suis votre voisin. Je voulais vous dire que votre musique m'intriguait.
Mr Hansel : Ça marche pas avec moi !
Jarod : J'aimerais vous rencontrer et vous poser une question.
Hansel : Vous me flanquez à la porte ?
Jarod : Je n'y compte pas.
Mr Hansel (le laissant entrer) : Ça change, d'avoir un public chaleureux. Je m'appelle Ben Hansel.
Jarod : J'ai besoin de votre aide.
Mr Hansel : Moi aussi. Vous jouez d'un instrument ?
Jarod : Il m’est déjà arrivé de diriger un orchestre.
Mr Hansel (reprenant son instrument et recommençant à jouer) : Alors, qu'est-ce que vous pensez de ça ? (Le propriétaire et les voisins se remettent à hurler après lui) Tous des ignares !
Jarod : C'est très intéressant. Le concerto pour violoncelle en ut majeur de Haydn.
Mr Hansel : Adapté pour la trompette. Je le réécris pour glockenspiel. Un artiste doit avoir plusieurs cordes à son arc.
Jarod : Vous êtes musicien depuis...
Mr Hansel : 15 ans.
Jarod : C'est long.
Mr Hansel : Mais ça en vaudra la peine quand le Philharmonique appellera. Je leur envoyé une cassette il y a une semaine. Vous aviez une question ?
Jarod : J'essaie en vain d'attirer des cafards. Vous en avez ?
Mr Hansel : Des cafards ? J'arrive pas à m'en défaire. Une fois, j'ai renversé une boîte de céréales derrière le frigo et depuis, chaque nuit, ils partent en chasse.
Jarod (intrigué) : Des céréales ?
Mr Hansel : Des Crunchy Crawlers. (il change tout à coup de sujet) Trouvez-vous mon interprétation du premier mouvement subtile ?
Jarod : La subtilité est une vertu.
Mr Hansel (satisfait) : Un voisin qui a des lettres ! Merci, Jarod. Criez à travers le mur quand vous voulez.
Jarod (prenant congé) : Merci du tuyau.
Bureau de Sydney au Centre – Blue Cove, Delaware
Sydney (à la plante qu’il est en train de déplacer) : Tu seras très bien ici.
Il voit alors un carton comportant un mot signé Jarod qui dit : « Votre héritage. Amicalement, J. » Le paquet contient des articles de journaux comprenant les titres suivants : « Eau polluée : 66 morts », « Une explosion chimique fait 124 morts ».
Centre régional des maladies infectieuses – Chicago, Illinois
Jarod et ses collègues sont en réunion.
Jarod : En quelques secondes, le virus envahit les cellules. Pour un virus de niveau 4, les résultats sont terribles. (ll montre des photos sur un écran) L'épidémie du village de Mutaba. Les sujets commencent à tousser 4 h après l'explosion. L'hémorragie interne commence au bout de 12 h et après 36 h, le sujet a perdu tout son sang. On peut ignorer l'hôtesse montrant comment attacher sa ceinture mais pour le virus Mutaba, le taux de mortalité est de 90%.
Dr Garber : Avec un virus en suspension dans l'air, il suffit d'une piqûre d'épingle dans un gant pour se retrouver dans le sas, avant de finir dans le sous-marin. (il fait un signe) Lumière. Merci pour l'exposé, Dr Reilly.
Dr Hoffman : Vous avez exagéré. Jon Florence et vous avez trouvé un vaccin.
Dr Garber : On a eu de la chance. Pour le virus Ebola ou Mutaba, il faut rester prudent.
Jarod : Désolé pour le Dr Florence. Il doit vous manquer.
Dr Garber : Beaucoup.
Jarod : Il semblait tenir à sa famille. Pas du genre à s'envoler.
Dr Haffner : Il était bon.
Dr Garber : Vous devriez savoir que d'horribles choses grouillent sous des apparences saines. Jon m'avait confié que tout n'était pas rose à la maison. Il ne s'étendait pas mais préférait sûrement faire des heures sup que rentrer chez lui.
Salle de tests du Centre régional des maladies infectieuses – Chicago, Illinois
Dr Garber : C'est un virus de niveau 4. Soyons prudents.
Jarod : Début de la phase de dissection.
Dr Garber : Nous sommes 72 h après un décès dû au virus Mutaba, sujet 247.
Jarod (inquiet) : Walter ?
Dr Garber : Bon Dieu ! Décontamination !
Dr Haffner : Allez, vite ! Douche de décontamination !
Dr Garber : Restez calme. Ça va aller.
Jarod entre sous la douche.
Dr Hoffman (après avoir tapé un code d’accès qui a été refusé) : Ça ne marche pas !
Dr Garber (poussant ses collègues pour taper le code) Laissez-moi faire.
Le code fonctionne et la douche se déclenche. Jarod en sort.
Dr Hoffman : Enlevez le gant.
Dr Garber : Vite !
Jarod (soulagé) : Pas d'égratignure. Le sang devait venir du prélèvement.
Dr Garber : Bravo à tous. Tout s'est bien déroulé. On visionnera la cassette de sécurité demain. (à Jarod) Vous avez bien joué le jeu de la simulation.
Jarod : Je suis très entraîné.
Dr Hoffman : Qui a changé le code d'accès du sas ?
Dr Garber : Moins de gens le connaissent, moins il y a de risques. Personne ne doit approcher du sas.
Dr Hoffman : A ses risques et périls.
Dr Garber : Non, aux siens !
Le Dr Garber quitte la salle.
Jarod : Garber est le seul à avoir le code d'accès du sas ?
Dr Hoffman : Et du sous-marin.
Salle de surveillance du Centre régional des maladies infectieuses – Chicago, Illinois
Jarod regarde une vidéo de surveillance archivée mettant en scène Jon Florence et Walter Garber le soir de la disparition du premier.
Dr Garber : Comment va ma filleule, Jon ?
Jon Florence : Elle va avoir 6 ans et croit en avoir 16. J’espère que tu pourras venir à son anniversaire.
Dr Garber : Je ne manquerai ça pour rien au monde ! J'ai fait l'autopsie du singe. Regarde le foie.
Jon Florence : Ça alors ! Le virus a subi une mutation. (La bande saute, comme si elle avait été trafiquée, ce qui n’échappe pas à l’œil de notre caméléon) On finira ça lundi à la première heure.
Dans une église – Probablement à Blue Cove, Delaware
Sydney : Pardonnez-moi, mon père, car j'ai péché. Ca fait... mon Dieu... 33 ans que je ne me suis pas confessé. J'ai trahi un ami.
Le confesseur : Vous devez chercher son pardon.
Sydney : Il m'a chassé de sa mémoire.
Le confesseur : Autre chose vous perturbe. Avez-vous prié le Seigneur pour qu'Il vous pardonne ?
Sydney : Même Lui ne peut me pardonner pour ce que j'ai fait.
Appartement de Jarod – Chicago, Illinois
Jarod est parvenu à se procurer la bande originale de la vidéo et la regarde pour découvrir ce qui est vraiment arrivé à Jon Florence.
Dr Garber : Regarde le foie.
Jon Florence : Ça alors ! Le virus a subi une mutation. On dirait le Cahuenga, en pire. C'est un virus de niveau 5. Bon sang, qu'est-ce que tu as fait ?
Dr Garber : J'ai travaillé dessus, génétiquement.
Jon Florence : Tu t'es pris pour Dieu. On doit oublier ce projet. Je vais le détruire.
Dr Garber : Tu ne peux pas.
Jon Florence : Mais si !
Dr Garber : Pas question !
Les deux hommes se battent et le Dr Garber arrache l’arrivée d’air de la combinaison de son ami.
Jon Florence : Mon arrivée d'air ! Walter... Tu m'as tué !
Dr Garber (se rendant compte de ce qu’il a fait) : Vite, à la douche de décontamination. Le labo est plein de virus. Reste calme, pas de panique.
Jon Florence (sous la douche de décontamination) : Manque de pression !
Dr Garber : Rentre dans le sas, je te retrouve là-bas.
Morgue du Centre régional des maladies infectieuses – Chicago, Illinois
Jarod (au cadavre de Jon Florence) : Bonjour, Jon. Je craignais de vous trouver ici.
Appartement de Jarod – Chicago, Illinois
Propriétaire (hurlant après Mr Hansel qui a repris son instrument) : Vous me rendez dingue ! Silence !
Jarod (à Mr Hansel) : Interprétation intéressante.
Un voisin (hurlant) : Vous êtes nul !
Mr Hansel (à Jarod) : Vous êtes un voisin poli, mais les ignares ont raison. Je suis mauvais.
Jarod : C'est long, de maîtriser la musique.
Mr Hansel : Toute une vie ne me suffirait pas. Ma musique tue les plantes. Je suis ce qu'était Salieri à Mozart. Je maudis Dieu de m'avoir donné des capacités médiocres.
Jarod (en montrant un piano en verre fait par Mr Hansel) : Qu'est-ce que c'est ?
Mr Hansel : Des bricoles, des babioles, des exercices inutiles.
Jarod (émerveillé) : C'est vous qui avez fait ça ? (Mr Hansel acquiesce) C'est ravissant, Ben.
Mr Hansel : Merci du compliment, Jarod. Mais ça n'est pas de l'art.
Jarod : L'art, c'est très varié. Certains choisissent un pinceau, un archet, un stylo et certains... choisissent le verre.
Mr Hansel : Comment ?
Jarod : Peut-être que vous créez au travers de ces œuvres plutôt que de ça. Vous l'avez dit. Un artiste doit avoir plusieurs cordes à son arc.
Un peu plus tard, alors que Jarod est de retour dans son logement, il reçoit un e-mail de Sydney dont le contenu le renvoie presque 30 ans en arrière et à une simulation qu’il a effectuée quand il n’était encore qu’un enfant.
Jarod enfant (effrayé) : J’ai peur, je ne peux pas faire ça.
Sydney jeune : Il le faut, Jarod.
Jarod enfant : Il y a de la fumée, les gens hurlent. Ils brûlent, Sydney ! Arrêtez l'incendie !
Le jeune Jarod s’enfuit de la salle de simulations.
Jarod enfant (aux Nettoyeurs) : Arrêtez ça ! Non, laissez-moi tranquille !
Il est rattrapé par des Nettoyeurs.
Sydney jeune : Ne t'inquiète pas, Jarod. C'est fini, ça va.
Jarod enfant : Je veux mon papa
Sydney : Ça s'arrête avec le mot de passe. Tu n'as pas utilisé ce mot.
Jarod jeune : J'ai dit que je voulais mon papa.
Sydney jeune (aux Nettoyeurs) : Laissez-moi faire.
Les Nettoyeurs le remettent alors aux bons soins de Sydney et s’en vont. Le psychiatre prend alors le garçonnet dans ses bras pour le rassurer et l’empêcher de fuir à nouveau
Sydney jeune : Souviens-toi, quand tu fais une simulation, que tu as peur et que tu veux arrêter, dis "refuge". D'accord ?
Le garçonnet approuve vigoureusement son mentor puis lui fait un câlin que le psychiatre lui rend.
Retour au présent. Jarod répond au mail de Sydney.
Jarod : Pour trouver Refuge, allez...
Bureau de Sydney au Centre – Blue Cove, Delaware
Sydney (à Miss Parker) : Il m'a contacté. Pas de secrets.
Miss Parker : Pourquoi ce changement soudain ?
Sydney : Depuis peu, je vois les choses sous un autre angle. Il vaut peut-être mieux que vous l'attrapiez.
Devant le Centre régional des maladies infectieuses – Chicago, Illinois
Jarod : Dr Hoffman ! Vous avez une minute ?
Dr Hoffman : Qu'y a-t-il ?
Jarod (lui montrant un dossier) : Que dites-vous de ça ?
Dr Hoffman (en consultant le dossier) : Liquéfaction des organes, sécrétions sanguines par les pores, chute de cheveux. Une version avancée du Mutaba ?
Jarod : C'est ce que je croyais avant de découvrir ça...
Dr Hoffman (regardant la photo que lui tend Jarod) : Je n'ai jamais vu ça. Vous avez vérifié ?
Jarod : Avec chaque échantillon répertorié.
Dr Hoffman (impressionnée) : Il y en a 3 000 !
Jarod : Au bout de 800, c'était fastidieux.
Dr Hoffman : C'est pire que tous les niveaux 4.
Jarod : C'est un niveau 5.
Dr Hoffman : On a un niveau 5 ?
Jarod : J'ai prélevé ça sur un corps dans le sous-marin.
Dr Hoffman : Comment vous êtes entré ? Seul Garber... a le code.
Jarod : Toutes les recherches sont sanctionnées par l'Etat ? Quel projet ne l'est pas ?
Dr Hoffman : C'est une rumeur mais la source est fiable. Garber faisait des recherches, je ne sais pas lesquelles.
Jarod : Jon Florence vous a dit autre chose ?
Dr Hoffman : Comment savez-vous que c'est lui ?
Jarod : Hormis Garber, c'était le seul à savoir ce qui se passait. Qu'a-t-il dit d'autre ?
Dr Hoffman : Que Garber travaillait sur des mutations de niveau 5. Il a dit que ça avait bien commencé mais que ça tournait mal. Jon a dit : "Dieu ne me pardonnerait pas de laisser faire ça."
Jarod : Malheureusement pour Jon Florence, il n'a pas pu arrêter le projet.
Dr Hoffman : Mon Dieu !
Dans un parc – Chicago, Illinois
Jarod (à Jeff Baytos): Entre le bouton, l'embout et l'eau du robinet, il y a assez de germes pour tuer un cafard.
Jeff Baytos : Dr Reilly ! Vous avez sûrement raison. Je m'occupe de germes mais je ne crois pas pouvoir vivre dans une bulle.
Jarod : Même équipée d'une douche de décontamination ? Excellente prestation, Jeff.
Jeff Baytos (confus) : Je ne comprends pas.
Jarod : Je dois passer la vidéo pour voir votre visage ?
Jeff Baytos (abattu) : Je n'arrive pas à dormir.
Jarod : Je sais ce que c'est.
Jeff Baytos : Un homme m'a supplié de l'aider, de lui permettre de revoir sa femme et sa fille... et je ne l'ai pas fait.
Jarod : Je sais que Jon Florence a été contaminé que vous avez trafiqué la vidéo avec Garber mais je ne comprends pas pourquoi.
Jeff Baytos : Parce que c'était ma faute. J'étais resté tard avec Jon et Garber. J'ai vu Jon entrer dans le sas... Il avait l'air terrifié. La douche de décontamination manquait de pression et je suis chargé de veiller à ce que ça n'arrive pas. Garber m'a accusé de la contamination de Jon. Je n'ai jamais vu un virus faire ce que ça lui a fait et aussi vite.
Jarod : Voilà pourquoi vous restez au niveau 2.
Jeff Baytos : Jon m'a supplié d'appeler sa femme et sa fille. Et Garber m'a dit de me taire sinon les autorités fermeraient le laboratoire et mon erreur coûterait la vie à d'autres personnes.
Jarod : Jon Florence n'est pas mort à cause de vous ou de la douche. Il est mort parce que Walter Garber l'a tué.
Appartement de Jarod – Chicago, Illinois
Jarod est au téléphone. Il est en train de préparer sa mise en scène pour faire exploser la vérité au grand jour.
Jarod (au téléphone) : Boucherie Bob ? Je voudrais une douzaine de foies de porc.
Ensuite, il se place devant une caméra et enregistre une vidéo.
Jarod (en train de se filmer) : Bonjour à tous. Cette leçon nous entraîne dans le monde fascinant des cafards.
Puis il appelle le Dr Garber.
Jarod : Walter, Jarod à l'appareil. J'ai fait une découverte très intéressante.
Dr Garber : De quoi s'agit-il ?
Jarod : Il est encore tôt pour le dire mais j'ai peut-être un vaccin contre le Mutaba.
Dr Garber : Rendez-vous au labo dans une heure.
Jarod : Parfait.
Salle de tests du Centre régional des maladies infectieuses – Chicago, Illinois
Jarod et le Dr Garber se retrouve dans le labo pour examiner la découverte du premier.
Dr Garber (penché sur le microscope) De quoi s'agit-il ? D'où vient le prélèvement ?
Jarod : De ce foie.
Dr Garber : C'est un virus en suspension dans l'air !
Dans sa précipitation, Jarod fait une fausse manipulation qui expose Garber au virus exactement de la même manière que ce dernier l’a fait avec Jon Florence.
Jarod (faisant sembler de paniquer) : Walter, votre arrivée d'air.
Dr Garber (se rendant compte que son arrivée d’air est rompue) : Donnez l'alarme ! Aidez-moi !
Ils se précipitent vers la douche de contamination. Le Dr Garber y entre.
Dr Garber (paniqué) : La douche manque de pression !
Jarod (calmement) : Vous feriez mieux d'aller dans le sas.
Le Dr Garber s’y rend mais à son arrivée, il se rend compte que le sas est vide.
Dr Garber : Où sont-ils tous ? Et les médecins ?
Jarod (qui s’est placé hors du sas mais dans un endroit d’où il peut observer toute la scène) : Il n'y a personne ici. Ils sont partis. Je leur ai dit de rentrer chez eux.
Dr Garber : Vous m'avez tué, Jarod !
Jarod : Du calme. Je vous ai dit que j'avais fait une découverte. Un croisement entre le Cahuenga et la fièvre de la Vallée du Rift. Un anti-virus qui vous immunisera.
Dr Garber : Donnez-le-moi.
Jarod : Impossible.
Dr Garber (paniqué) : Aidez-moi !
Jarod : Comme vous avez aidé Jon Florence ? En l'exposant à un niveau 5 sans traitement ?
Dr Garber : Vous êtes qui ?
Jarod : En tous cas, je ne suis pas Florence Nightingale. Vous non plus. Quand Jon Florence a-t-il commencé à présenter des symptômes ? Quand a commencé l'hémorragie interne ? Quand le tissu cérébral a-t-il commencé à couler ? Quand ses organes ont-ils commencé à se liquéfier ? (il s’énerve) Quand ?
Dr Garber : Donnez-moi la seringue.
Jarod : Pourquoi ? Jon Florence n'a pas eu cette chance. Pourquoi vous ?
Dr Garber : C'était un accident.
Jarod : Il savait qu'il allait mourir et voulait revoir sa famille, pour dire adieu à sa femme et sa fille. Mais vous lui avez refusé ça parce qu'on aurait su que vous jouiez à Dieu avec ces expériences virales. Vous avez pris la vie de Jon Florence et gâché celle de sa famille. Ça n'est pas un accident.
Garber (prêt à tout pour avoir l’antidote) : D'accord, je l'ai tué. Les recherches étaient très importantes. Donnez-moi le vaccin !
Jarod : D'accord, Walter. Mais je vous préviens, c'est de l'eau sucrée. Je ne sais pas faire de vaccin. Je ne suis pas vraiment virologue. A vrai dire, cet endroit me fiche la trouille !On a beau payer la note, on ne peut pas partir ! (Jarod s’en va)
Dr Garber (suppliant) : Ne me laissez pas ! Revenez, Jarod ! Je vous en prie, ne me laissez pas ici !
Jarod rejoint le Dr Baytos qui l’a aidé à mettre au point son plan et qui a enregistré toute la scène.
Jeff Baytos : Vous lui direz qu'il n'est pas contaminé ?
Jarod : Si vous vous en chargiez ? Dans 48 h. (il récupère la bande vidéo) Quand la police aura vu ça.
Dr Garber (en sourdine) : Mon Dieu, aidez-moi !
Appartement de Jarod – Chicago, Illinois
Miss Parker et deux Nettoyeurs font irruption dans la chambre occupée par le caméléon.
Sam : C'est quoi, cette odeur ?
Miss Parker : J’ai le nez bouché. Fouillez cette pièce.
Elle s’approche du bureau et trouve l’ordinateur laissé par Jarod. Elle l’allume et tombe sur la vidéo enregistrée par Jarod.
Jarod (vidéo) : Bonjour à tous. Cette leçon nous entraîne dans le monde fascinant des cafards.
Sam : Il est parti.
Jarod (vidéo) : Ceci est un motel à cafards. Quand les hormones de cafard c'est-à-dire le truc mouillé dans lequel vous avez marché (Miss Parker et les 2 Nettoyeurs regardent le sol avec appréhension) se mêlent au contenu de la boîte, cela donne une matière plus collante que la résine. Bienvenue dans ce motel à cafards géant.
Sam (essayant de bouger) : Je peux plus bouger.
Miss Parker (furieuse) : Il me le paiera.
Jarod (vidéo) : Bon séjour. Le cours est terminé.
Dans un bar – Quelque part
Sydney est assis seul au bar. Il semble attendre quelqu’un.
Jarod (déguisé en barman) : Chivas, un seul glaçon. Habile façon de me contacter ! Personne au Centre n'aurait compris.
Sydney (heureux de le voir) : Il fallait que je te voie.
Jarod (curieux) : Mlle Parker a mordu à l'hameçon ?
Sydney : Probablement. J'ai une chose à te demander.
Jarod : Vous n'êtes pas en position de demander.
Sydney : Pas même ton pardon ?
Jarod : Pour quoi ?
Sydney : Pour t'avoir gardé au Centre. Pour tous ces mensonges. (Il montre à Jarod la boîte qu’il a reçue) C'est toi qui m'as envoyé ça ?
Jarod (tout en en regardant le contenu) : Non.
Sydney : Alors, c'est Parker qui a signé pour toi.
Jarod : Qu'est-ce que c'est ?
Sydney : Des souvenirs. Des comptes que je dois régler avec moi-même... avec Dieu. Et avec toi.
Jarod : Trop tard.
Sydney : Je viens faire la paix.
Jarod : D'accord. Vous voulez mon pardon ? (Sydney approuve) Que sont devenus mes parents ?
Sydney (désappointé) : Je ne peux pas. J'ignore la vérité.
Jarod : Alors, le Centre ne me récupérera jamais. Et je ne peux pas vous pardonner. Ni à moi, d'ailleurs.
Appartement de Ben Hansel – Chicago, Illinois
Le téléphone sonne. Ben répond.
Interlocuteur : M. Hansel, ici le Philharmonique de Chicago. On a reçu votre superbe sculpture sur verre. On aimerait fixer un rendez-vous avec votre agent. Que diriez-vous de mercredi...
Résidence de Jon Florence – Chicago, Illinois
Jarod est allé trouver Madame Florence pour lui révéler la vérité quant à la disparition de son époux.
Mme Florence : Merci... pour tout. Qu'allez-vous faire ?
Jarod : Changer de métier.
Une maison – Quelque part
Jarod sonne à une porte. Quelqu’un ouvre.
Jarod : Vous avez des cafards ?
Rédigé par sanct08