(Archive: Jarod-04/02/1963)
Dans une pièce aux vitres teintées, un petit garçon s'affaire autour d'une construction d'immeuble en légo.
Jarod : (chante) Une souris verte, qui courait dans l'herbe, ...
L'enfant regarde et fait le tour de sa construction. Il s'agit d'un reconstitution de l'Empire State Building.
Jarod : J'ai fini mon immeuble... J'ai fini !
De l'autre côté des parois vitrées, un homme se tourne et s'adresse à une caméra.
Sydney : Celui-ci n'est avec nous que depuis trente-six heures, et déjà il montre beaucoup plus de talent que tous les autres.
Jarod : (tape contre la vitre fumée) Eh ! J'ai fini ! Ca y est !
Ouverture de la porte vitrée. Sydney va à la rencontre de Jarod.
Sydney : Bonjour Jarod. Je m'appelle Sydney. Je vais m'occuper de toi pendant quelque temps.
Jarod : Pourquoi ? Où sont mes parents ?
ANCHORAGE, ALASKA - 1996
Un hélicoptère attéri sur un cargo. Une femme, cigarette au bec, en sort. Derrière elle, un homme la suit.
Employé de bateau : Madame, les matériaux à bord sont très explosifs.
Mlle Parker : Tant mieux. moi aussi. (Elle écrase sa cigarette).
Employé de bateau : J'ai jamais été d'accord avec la Compagnie pour financer le réservoir en air. Je me doutais que ces produits chimiques devaient être un peu nocifs. Bref. J'suis content que le capitaine Jarod nous ait balancé. Vous savez, heu..., il nous manque celui-là. Pourtant..., il était quand même un peu bizarre. Fallait toujours qu'il pose des tas de questions. Et toujours sur le même sujet.
Mlle Parker : Ah oui ? Lequel ?
Employé de bateau : Les humains !
Mlle Parker : Ceci appartenait au Capitaine Jarod ?
Employé de bateau : Oui oui... Tout est resté exactement comme il l'a laissé. La Compagnie m'a donné des consignes. Dites... Vous vous moquez de moi, hein ... quand vous dites que c'était pas un vrai Capitaine ?
Mlle Parker : Merci de votre aide.
Sydney : Qu'est-ce que c'est ?
Mlle Parker : Des articles parlant de ce fameux village où tout le monde a été malade. A cause du poisson contaminé. Il devait vraiment être pressé de s'en aller pour avoir oublié ça.
Sydney : C'est certainement intentionnel. C'est le petit cailloux.
Mlle Parker : (soupir)
Sydney : Il ne veut pas que je perde sa trace.
Mlle Parker : Votre petit monstre veut son ours en peluche ? C'est ça Sydney ?
Sydney : Jarod n'est pas un monstre.
Mlle Parker : (rires) Appelez-le comme vous voulez, Dr Frankenstein. Dites-moi seulement où il est !
Sydney : Ca, je n'en sais rien, Mlle Parker... Mais, je n'ose imaginez ce qu'il nous prépare.
NEW-YORK. Les urgences de l'hôpital Queen of Angels - Memorial Hospital
Gwen: Allongez-vous Monsieur, vous serez beaucoup mieux.
Mr Nikkos : (poussant sa mère dans une chaise roulante) S'il vous plaît, ma mère vient pour une opération.
Gwen : Ah. Vous vous êtes trompé. Vous devez vous rendre aux admissions.
Mme Nikkos : (parle en grec)
Gwen : (se penchant vers la patiente) Je ne comprends pas le grec.
Mr Nikkos : Elle refuse de parler autre chose !
Jarod : Elle dit qu'elle ne veut pas qu'on l'opère. (Tout le monde le regarde). Elle n'a pas confiance dans les médecins. (Il sourit). Je vous comprends Madame. (la patiente sourit).
Brancardier : j'ai une fillette qui a avalé une bille. La tension est à 8.4, son poul à 110
Gwen : Faites descendre le Dr Chapiro.
Nicole : il est au bloc n°3.
Gwen : Alors vite le Dr Trader ! (à la petite fille sur le brancard) Courage ma chérie, tout va bien se passer. Nicole, double RL. Et vite. Bon, allez allez ! On se dépêche ! On la déplace 1, 2 et 3 !
Nicole : Dr Trader est demandé ...
Une infirmière : Je m'en occupe !
Gwen : Met la tête en hyper-extension. Où est Treder ? Qu'est-ce qu'il fiche ?
Nicole : Appelez-le au bloc 3.
Infirmière 3 : Sa tension a chuté.
Jarod : Passez-moi une seringue de 3CC et une sonde de 8.
Gwen : Allez demander à la sécurité de faire sortir ce Monsieur. Mais enfin, où vous croyez-vous !
Infirmière 3 : Elle se met en arrêt respiratoire.
Jarod : Elle ne respire plus. ...Voulez-vous lui faire la trachéo ?
Infirmière 3 : On pose l'oxygène.
Jarod (à l'infirmière 3): Matériel de ventilation.
Gwen : Non ! Appelez la sécurité !
Infirmière : Tout de suite.
Gwen : Allez chercher un médecin !
Jarod : Je suis médecin.
La sécurité : Qu'est-ce qui se passe ? ... Gwen ?
Gwen : Laissez-le faire. Reculez-vous.
Jarod : Donnez moi la seringue et retirez le bouchon... Passez-moi la sonde d'intubation... Merci.
Dr Miles Hendricks : Bon sang, mais qu'est-ce qui se passe ici ?
Infirmière 3 : Passe dans les 2 chambres pulmonaires. Elle reprend des couleurs.
Jarod : (riant) voilà un son qui est joli à entendre !
Après l'intervention, dans les couloirs de l'hôpital.
Jarod : J'espère que je n'ai pas provoqué trop de confusions ce matin.
Dr Miles Hendricks : Ne vous excusez-pas ! Vous avez-sauvez une vie !
Gwen : Dr Hendriks J'ai besoin de votre signature de la ligne 10 et la ligne 14 s'il vous plait.
Dr Miles Hendricks : Russel, si vous avez besoin de quoi que ce soit, vous demandez à Gwen. Je suis peut-être Directeur ici mais c'est elle qui commande !
Nicole passe derrière eux, ouvre une porte et pose l'écriteau "Parti déjeuner". Jarod observe la scène.
Gwen : Merci Monsieur le Docteur.
Alan Trader : Je suis en retard, excusez-moi.
Dr Miles Hendricks : Dr Jarod Russel, Alan Trader, chef du service chirurgical.
Jarod : (lui serrant la main) Ravi de vous connaître.
Dr Trader : je regrette d'avoir manqué votre intervention, Dr.
Dr Miles Hendricks : je n'avais jamais vu une trachéo comme celle-ci, c'est une nouvelle procédure que l'on enseigne à Hopkins ?
Jarod : En fait c'est dans un livre que je l'ai apprise.
Rires. Tous trois entre dans le bureau du Directeur Hendricks.
Dr Alan Trader : enfin, peu importe où vous l'avez apprise et étudié. J'apprécie que vous m'ayez remplacé comme vous l'avez fait. Je ne sais pas ce qui est arrivé à ce fichu bip ! Enfin ! Cela ne se reproduira pas. (il montre son bipper à Jarod) Un tout neuf. Il montre même les messages.
Dr Miles Hendricks : je vous en prie, asseyez-vous. (A Jarod) Votre dossier à Hopkins était impeccable. C'est un honneur de vous acceuillir à bord. (Jarod remercie en souriant)
Dr Alan Trader : il y a peu de médecin avec vos références qui arrive dans cet hôpital aussi petit que le notre. Pourquoi avoir fait ce choix ?
Jarod : Je pourrai vous dire que c'est une perspective de ma carrière, mais la vérité c'est que vous êtes le seul hôpital à proposer des parts à ses médecins. Et selon la rumeur, vous devez être racheter à un groupe médical.
Rires de Jarod. Les deux autres médecins se consultent du regard.
Dr Miles Hendricks : nous avons quelques contacts effectivement.
Rires de Jarod.
Dr Alan Trader : Mais ne vous inquietez pas Russel, restez avec nous et bientôt vous aurez une rolls entre les mains !
Eclats de rires de Jarod. Le Dr Hoand s'en va.
Dr Miles Hendricks : revenons aux choses sérieuses. Est-ce que vous jouez au squach ?
Jarod : J'en ai entendu parler.
Dr Miles Hendricks : Bien. Bien ! Nous jouerons ensemble. Alors bienvenue au Queen of Angels ! C'est un honneur de vous avoir avec nous !
Jarod : c'est un plaisir pour moi d'être là !
Rires.
LE CENTRE : Blue Cove, Delaware
Mlle Parker et Sydney marchent dans un couloir.
Mlle Parker : Vous n'imaginez pas ma joie de sortir du Centre. Vous seul pouviez créer une si belle pagaille pour me remettre sur le terrain.
Sydney : Cela me fait également plaisir de travailler avec vous.
Mlle Parker : Ca ne durera pas. Nous avons gelé le compte de Jarod. Il tire de l'argent n'importe où et il est à nous.
Sydney : ne le sous-estimez pas. Si nous devons le rattraper, nous aurons besoin de patience.
Mlle Parker : Vous êtes peut-être satisfait dans votre laboratoire qui recherche des petits génis pour résoudre de gros problèmes, mais moi j'ai des objectifs de carrière qui ne me permettent pas d'arpenter le pays à la poursuite de ce superboy.
Sydney : Vous étiez une petite fille si joyeuse ! Qu'est-ce qui vous est arrivée ?
Mlle Parker saisit un numéro au digicode.
Mlle Parker : J'ai grandi Sydney. (Elle croise les bras) Pas vous.
Sydney et Mlle Parker entrent dans la chambre de Jarod.
Sydney : C'est une perte d'énergie. J'ai déjà retourné sa chambre des centaines de fois.
Mlle Parker : Pas moi.
Sydney : Qu'est-ce que vous esperez trouver ?
Mlle Parker : Il nous a laissé un indice sur le pétrolier. Et je parie qu'il en a laissé un ici. A vous de jouer.
Sydney actionne un mécanisme faisant apparaître une vidéo.
Sydney : Ceci est le dernier projet de Jarod. Comme la boite noire de ce vol n'a pas été retrouvée, il a simulé les derniers moments de l'accident. Et en utilisant ses dons innés pour les simulations, Jarod a effectivement pris la place de chacun des membres de l'équipage. Il a découvert la cause de l'accident de notre client.
Mlle Parker éteint la vidéo.
Mlle Parker : (ironique) Quel drôle d'environnement pour le tenir enfermé ! Avec ce matériel, on va peut-être le retrouver... portant un déguisement de facteur ?
Sydney : Il ne se déguise pas, vous le savez ! C'est un caméléon !
Mlle Parker : hum...
Sydney : il devient précisèment ce qu'il veut devenir.
Mlle Parker : Alors le Centre aurait dû s'en tenir aux ordinateurs pour les simulations. Qui risquent moins de s'enfuir.
Sydney : Mais ce ne sont pas des humains ! Ils ne peuvent pas vous dirent ce que ressentait l'équipage lorsque l'avion a perdu de sa puissance. Ni les émotions qui ont afflué sur leur sort. Jarod lui en est capable.
Mlle Parker : Très intelligent ! Vous savez ce que c'est ?
Sydney : un ange en origami. Je ne sais pas encore le rapport affectif qu'il y avait avec lui...
Mlle Parker : ce n'est pas un ange ! Ses ailes sont pliés. C'est un onyssius. Le dieu grec des résompenses. Oui ! Il défend les faibles et les opprimés !
Sydney : vous m'impressionez ! Comment en savez-vous autant sur les traditions grecques ?
Mlle Parker : J'ai fréquenté un club d'hélleniste... Il est surement là votre indice ! Votre inadapté social se prend pour un justicier qui se doit de défendre les déshérités !
NEW-YORK
Jarod regarde son carnet rouge. Il est dans un taxi.
Jarod : College Saint Andrews, Queens. Voix-off de Jarod : un garçon perd ses parents...
Jarod observe attentivement son cornet de glace. Il le renverse. Le marchand de glace le regarde faire. Jarod touche la glace.
Marchand de glace : C'est meilleur avant qu'elle fonde !
Jarod : Oh, bien sûr ! (Il sourit béatement, regarde son cornet, puis lèche la glace) C'est bon ! (Il relèche) Humm ! C'est vraiment très bon ! Est-ce qu'on envoit de l'air pour la faire gonfler ?
Marchand de glace : : Oh, j'les fabrique pas. J'les serts c'est tout.
Sonnerie d'école. Jarod se retourne. Des élèves sortent du College. Dans la foule, Jarod apperçoit un adolescent en fauteuil roulant, qui regarde un groupe de camarade jouait au hockey.
Dans la rue, devant une vitrine exposant des téléviseurs retransmettant la roue de la fortune. Jarod regarde les écrans, comme le SDF debout à côté de lui.
Jarod : Oh c'est fascinant ! alors si je comprends bien il gagne de l'argent en devinant le bon mot, hein c'est ça ?
SDF n°1 : T'as jamais vu la roue d'la fortune ! Tu viens d'quelle planète de retardés ?
Jarod : Oh ! je... J'ai été très pris... J'ai surtout étudié la mythologie grecque.
Le SDF le regarde, perplexe.
SDF n°2 : (sifflements) Hééé !
Un autre SDF fait signe à Jarod de venir.
SDF n°2 : Dites heu, on a un léger contre-temps M'sieur. Le distributeur ... m'dit que votre compte en banque qui s'trouve en Alaska est bel et bien gelé. Et je rigole pas.
(rire de Jarod)
SDF n°2 : T'es p'être content mais moi j'peux m'brosser pour mes efforts.
Jarod : Tu as fait ce que je t'ai demandé ?
SDF n°2 : Ah ben tu parles ! J'mérite au moins un Oscar à Hollywood.
Jarod sort des billets de sa poches.
Jarod : Merci.
SDF n°2 : Tu m'donnes 100 dollars pour avoir vu qu't'étais fauché ?
Jarod : Ben c'est ce qu'on avait convenu, non ?
SDF n°2 : C'est l'bon Dieu qui t'envoie. Eh dis donc, tu sais où m'trouver si t'as b'soin moi.
Jarod s'en va.
L'hôpital Queen of Angels - Memorial Hospital
Dans son bureau, Jarod se fait une prise de sang. Il retire la seringue. On tape à la porte.
Jarod : Oui, une seconde !
(Jarod range la seringue dans un tiroir)
Jarod : Entrez !
Nicole : Bonjour Dr Russel. Excusez-moi de vous déranger, mais est-ce que vous pourrier aller parler à la dame grecque. Elle hurle dès qu'on entre dans sa chambre. Personne ne comprend ce qu'il dit.
Jarod : Bien, j'y vais tout d'suite. Heuuu, Nicole ? Rendez-moi un service. Demandez au labo de ma faire un diagnostique complet de cet échantillon. Demandez-leur en urgence.
Nicole : Entendu.
Jarod : Je vous remercie.
Nicole sort. Jarod est pensif.
Jarod va voir Mme Nikkos. Il frappe avant d'entrer, puis se présente en grec.
Jarod : (parle grec)
Mme Nikkos : Vous êtes docteur ?
Jarod : Actuellement. Vous parlez notre langue ?
Mme Nikkos : Oui, quand j'en ai envie. Je n'ai pas besoin d'opération.
Jarod l'examine.
Mme Nikkos : Howw...
Jarod : Ca fait mal ?
Mme Nikkos : Haww... Ca oui... (chuchotant) Je n'y suis pas allée depuis des semaines !
Jarod : (chuchotant aussi) Et bien dans ce cas il faut vous détendre...
Mme Nikkos : Et comment je pourrais me détendre avec tous ces examens ? (parle grec)
Jarod : Ecoutez, si vous ne voulez pas d'opération, je vais l'annuler.
Mme Nikkos : (chuchotant) Pas d'opération !
Jarod : Non, je vais essayer quelque chose d'autre.
Mme Nikkos : Vous n'êtes pas docteur. (le visage de Jarod se décompose) Vous êtes un être humain ! (Jarod sourit)
LE CENTRE - Salle de commande - 5ème sous-sol
Mlle Parker : Sandy, vite je veux des nouvelles.
Sandy : Et bien nous avons un essai de retrait sur le compte de Jarod à Anchorage.
Mlle Parker : Pour un génie ce n'est pas fort.
Sandy : La photo satellite sera prête dans 2 secondes... Il est à Santa Fe au nouveau Mexique,
Mlle Parker : Appelez le hangar, faites préparer le jet.
Sandy : Non, attendez, il n'est pas à Santa Fe, il est à Rome, non au Luxembourg.
Un informaticien : Chicago, New-York...
Mlle Parker : Ce salopard à réussi à brouiller le système de repérage.
Sur l'écran de la salle de contrôle apparait alors la caméra de vidéo surveillance, où apparait le visage du SDF n°2. Mlle Parker est perplexe. Le SDF montre alors à la caméra une feuille sur laquelle il est écrit "Hi guys". Le SDF sourit de toutes ses dents, fait des mimiques puis un gros bisous à la caméra.
Mlle Parker : Salut Jarod.
NEW-YORK. L'hôpital Queen of Angels - Memorial Hospital
Gwen : Vous avez annulé l'opération de Mme Nikkos ?
Jarod : Oui, c'est exact.
Gwen : Bon, c'est vous le médecin. Tant qu'on ne me repproche rien, ça va.
Jarod : Et j'aimerai essayer une tisane qui s'appelle "kasaçiéna".
Gwen : Docteur, c'est un hôpital ! On ne sert pas de tisane !
Jarod : Maintenant si. Et je voudrais la clef de la radio s'il vous plaît.
Gwen : Ohhh, Andy est sorti déjeuner.
Jarod : Je sais (il sourit)
Gwen : La voilà.
Jarod : Merci !
Gwen s'avance vers un homme et un enfant.
Gwen : Hoooooooooo mon trésor !
Le fils de Gwen : Bonjour maman !
Gwen l'embrasse, puis le soulève dans ses bras.
Gwen : Alors, comment ça va mon bébé ? Oh, je suis contente de te voir !
Jarod les contemple.
Gwen : Alors t'es venu apporter son déjeuner à maman aujourd'hui ?
Le fils de Gwen : Devine !
Gwen : Ha, je sais pas... Dis-moi vite !
Jarod s'en va.
Le fils de Gwen : Beurre de cacahuète...
Jarod se dirige vers la porte des radios, sur laquelle est pendu la pancarte "Parti déjeuner".
Jarod : Fermé pour le déjeuner...
Jarod introduit la clef dans la serrure et ouvre la porte. Il se dirige vers les panneaux lumineux. Accroche les radios.
Jarod : Dr Green ? J'aurais besoin de votre aide.
Au fond de la pièce, derrière un lit d'hôpital, par terre, Nicole et Andy Green se rhabillent.
Jarod : Enfin, si vous n'êtes pas trop occupé...
Nicole : Oh mon dieu, c'est le Dr Russel !
Andy Greens : Dr Russel ?
Jarod : (faisant bonjour de la main) Je suis nouveau !
Andy Greens : Je suis... très gêné ... Mais heu... toujours ravi de vous rendre service... hum. Heu... Oui... Je ne comprends pas. Kevin Bayley est un patient du Dr Trader. Il y a une raison particluière pour que vous les regardiez ?
Jarod : Il y a une raison particulière pour que vous soyez ici à moitié nu ? ... Je suis prêt à tout oublier si vous le faites aussi.
Andy Greens : (rire gêné) D'accord... Le problème est ici en D8. La 8ème vertèbre dorsale a sérieusement écrasé la moelle épinière. Ce gosse n'avait aucune chance.
Jarod : Non non, ça je comprends, mais là, regardez. C'est le fichier pre-op. Là, c'est celui du post-op. C'est écrit.
Andy Greens : Ouais.
Jarod : Mais les deux sont tout à fait identiques. Comment est-ce possible ?
Andy Greens : Ca ne l'est pas ... Quelqu'un a dû faire un duplicata du post-opératoire. Vous voyez ce voile là-bas dans le coin ? Le vieil appareil qu'on garde au sous-sol fait ça. J'ai renversé du soda dessus quand j'ai commencé à travailler ici. Le nouvel appareil ne fait pas de voile...
Nicole : Pourquoi est-ce que quelqu'un ferait une radio post-op, en la faisant passant pour une pré-op. ?
Jarod : Je vous le demande...
Jarod insère le disque T261-887 dans son ordinateur portable.
(Archive: Jarod-31/10/1970; simulation sur le meurtre du Président Kennedy)
Jarod : Je suis sur les dernière marches de l'escalier ! Je suis terrifié à l'idée de ce que je vais faire ! Mon coeur bat très vite. J'ai les mains moites ! J'ai du mal à tenir ce paquet ! J'ai dit à tout l'monde que c'était des tringles à rideaux ! Sydney ? C'est possible que des enfants oublient leurs parents ?
Sydney : Garde ton esprit concentré Jarod. Ne pense à rien d'autre qu'à la simulation !
Jarod : Je m'approche de la fenêtre. J'entends le bruit de la foule qui monte ! Je les vois arriver. A quelle vitesse avancent-ils Sydney ?
Sydney : A 60km/h, tu le sais ça !
Jarod : J'ai la bouche sèche. Mes mains tremblent. La carabine Maniker est prête ! Je peux pas tirer assez de coups de feu avant que la voiture passe sous le pont ! J'peux pas ! J'peux l'faire tout seul ! ... Il était pas tout seul...
(fin de l'archive)
Jarod : Il fallait qu'il soit aidé. Trader non plus n'était pas seul, Sydney.
Au squash, dans la salle de jeu Central Park Racquet Club
Jarod : Haaa ! Bien joué !
Dr Miles Hendricks : Bonne partie !
Dans la salle de restauration du centre sportif. Jarod et le Dr Hendricks rejoignent à une table le Dr Trader.
Dr Trader : Ne vous inquietez pas ! Il ne laisse jamais personne gagner !
Rires.
Dr Miles Hendricks : Au moins Jarod aime la compétition ! Il est jeune, et toi tu es paresseux !
Dr Trader : C'est vrai, il y a de ça ! (rires)
Le Dr Hendricks avale un médicament. Jarod prend la boite et lit l'étiquette.
Jarod : "Calcix" ? Vous avez un problème cardiaque ?
Dr Trader : Miles est une vrai bombe à retardement ! Deux crises cardiaques. Une de plus et il lui faut un pontage !
Dr Miles Hendricks : Voilà pourquoi je joue au squash ! J'ai besoin de me recharger !
Dr Trader : Oui... ! Moi aussi ! (il claque des doigts pour demander un autre verre) C'est mon jour de repos. Tu t'entraines à ta façon et je m'entraine à la mienne ! (rires)
Dr Miles Hendricks : Alors Jarod, est-ce que notre hôpital a réussi son examen d'entrée ?
Jarod : Absolument. Seulement... j'ai constaté qu'il y avait des problèmes liés à des fautes professionnelles.
Dr Miles Hendricks : Malheureusement, ce sont les affaires. Nous avons eu notre part de difficultés mais je comparerais du Queen of Angels à celui de tout autre hôpital du pays...
Jarod : êtes-vous sûrs que le terrain n'est pas miné ? Avec le cas Kevin Baylay par exemple ?
Dr Miles Hendricks : Oh, c'était une tragédie ! Mais regardons les choses en face. Un jeune orphelin en fauteuil roulant, ça fait les gros titres sensationnels.
Dr Trader : C'était une chasse aux sorcières.
Dr Miles Hendricks : Oui, une fois la frénésie retombée, la vérité a triomphé, nous avons été innocentés ! C'est terminé ! Cette histoire est derrière nous !
Jarod sourit.
Jarod : Hum.
College Saint Andrews
Une sonnerie retentie. Jarod est dehors. Il se dirige vers l'adolescent en fauteuil roualant. Il lui propose une glace.
Kevin Baylay : Pourquoi vous me donnez ça ?
Jarod : Eh, c'est bon !
Kevin Baylay : Mais je ne vous ai jamais vu ! On m'a appris qu'il ne faut pas parler aux étrangers !
Jarod : Je m'appelle Jarod ! ... C'est bien meilleur avant que ça fonde ! ... Tu dois avoir des crampes ! A force de tourner ces roues.
Kevin Baylay : Comment vous savez ça vous !
Jarod : J'ai beaucoup d'imagination... Ca va s'améliorer... J'te le promets.
Kevin Baylay pousse ses roues et s'en va. Jarod reste en arrière avec ses deux glaces.
LE CENTRE
Sydney est assis au bureau de l'ancienne chambre de Jarod. Haut-parleur du téléphone.
Réceptioniste : Il y a un certain Schreave Harmon qui vous demande sur la ligne 7.
Sydney : Schreave et Harmon ? ... Ce sont ceux qui ont construit l'Empire State Building... Passez le moi et localisez l'appel.... (rires en décrochant l'appareil) Très astucieux Jarod ! Tu vas bien ?
Jarod : Je suis fauché. Vous avez gelé mon compte en banque.
Sydney : J'ai du te manquer de très peu à Cincennati, les fleurs étaient encore fraîches.
Jarod : Oh mes parents sont morts depuis 30 ans, j'ai pensé qu'il était temps de leur dire au revoir.
Sydney : Je veux que tu rentre à la maison.
Jarod : Voilà une façon intéressante de dire les choses, la maison ?!
Sydney :Pourquoi t'es-tu enfui ?
Jarod : C'est vous le psy, Sydney. Vous voulez la vérité ? C'est à cause des mensonges. De vos mensonges.
Sydney : Quels mensonges ?
Jarod : J'ai découvert la véritable application de mes simulations. Flotte du Pacifique Sud, simulation 118. Vous avez utilisé mes calculs pour faire sauter un bateau entier. Il y avait 133 personnes à son bord. Ma simulation d'épidémie, vous l'avez utilisée, sur le terrain. 46 personnes sont décédées du virus Ebola, Sydney ! Simulation 27 ! ... Simulation 16 ! Simulation 42 !
Sydney : Mais c'était des contrats militaires, Jarod. Je n'avais aucun moyen de savoir quelles seraient leurs applications ultimes.
Jarod : Combien de personnes sont déjà mortes à cause de moi ?
Sydney : Il faut que tu rentre à la maison. Je me fais du souci pour toi.
Mlle Parker rentre dans la chambre. Prend un deuxième téléphone et écoute la conversation.
Sydney : Quand je vais faire un tour dans ta chambre, elle me paraît ... toute vide.
Jarod : Elle ne me manque pas beaucoup à moi. A vrai dire les glaces à la crème c'est délicieux (il mange un Pez)
Sydney : Jarod, c'est très sérieux tu sais. Ils ont fait venir Mlle Parker !
Mlle Parker sourit et aspire une bouffée de cigarette.
Jarod : Oh ! alors dans ce cas méfiez-vous vous aussi.
Sydney : A quoi tu joues, Jarod ?
Jarod : J'utilise les techniques que vous m'avez apprises.
Jarod racroche.
NEW-YORK
Sur le lit de sa chambre d'hôtel, couché sur le ventre, Jarod plastifie des cartes d'identité au nom de Jarod Russell.
LE CENTRE - Salle de commande - SL 5
Un Informaticien : Là, j'suis complètement foutu !
Une Informaticienne : Tu n'obtiens aucun résultats ?
Un Informaticien : Non rien !
Mlle Parker : Quel est le problème ?
Sandy : Nos ordinateurs sont bloqués. Notre client nous a engagés pour voir si la bourse est vulnérable aux manipulations.
Sydney : Jarod a passé 4 mois sur cette simulation.
Mlle Parker : Mais que ce passe t-il ?
Sandy : Le client nous a payé 5 millions de $ pour tester les résultats de Jarod.
Sydney : Jarod savait que c'était aujourd'hui.
Un informaticien : Tout se passait comme prévu et puis quelqu'un à la corbeille a commencé à manipuler les marchés. On nous a volé les 5 millions.
Mlle Parker : Ca alors, je me demande qui ça peut être ?
Sydney : Au moins, nous savons où il est.
NEW-YORK.
Empire State Building - Bourse de Wall Street
Jarod sort habillé en courtier. Il traverse la rue, enlève sa veste rouge et la jette à la poubelle, le sourire aux lèvres.
L'hôpital Queen of Angels - Memorial Hospital
Sur le toit de l'hôpital, Jarod écrit sur la plante des pieds de Mme Nikkos.
Mme Nikkos : Oh c'est une drôle de médecine que vous pratiquez là ! ... Je vais mourir de rire avant d'aller aux toilettes ! Je vous promets ! (rires)
Jarod : Le rire a toujours été un excellement médicament !
Nicole sert la tisane à Mme Nikkos.
Jarod : Comme d'ailleurs la reflexologie. Nicole ! Faites lui un massage sur ces marques s'il vous plait.
Mme Nikkos : Vous allez me dire la vérité ?
Jarod : Mais quelle vérité ?
Mme Nikkos : Un homme qui est capable de m'offrir le soleil ! Qui peut masser mes pieds ! Préparer une horrible tisane... Qui êtes-vous ? Je lis tellement de tristesse ... Et tellement de joie !
Aéroport de New-Yok
Un jet atterit.
Mlle Parker : C'est rassurant de savoir qu'il n'y a que 137 hôpitaux dans la zone métropolitaine de New-York.
Le Réceptionniste : Vos chambres ont été payées d'avance, Mlle Parker.
Mlle Parker : Payées d'avance ?
Le Réceptionniste : En liquide. Et le Monsieur a déposé ceci.
Il dépose un saut à Champagne contenant une bouteille d'alcool. Mlle Parker lit la carte : Bienvenue à l'Empire State. Elle se tourne énervée vers Sydney, qui sourit.
Mlle Parker : (à Sydney) Pas un mot !
Dans un bar de la ville. Le Dr Trader boit un verre au comptoir. Jarod le rejoint.
Jarod : Alan ?
Dr Alan Trader : Oh, c'est toi Jarod ! Denise, donnez moi une autre bière sans alcool s'il vous plait.
Jarod : Oui, moi aussi une bière. Sans alcool aussi.
Denise : Très bien.
Dr Alan Trader : Soit vous venez de vous faire agresser, soit votre garde a été très dure..
Jarod : Deux blessures par balles, une apendisectomie, un éclatement d'rate et je n'en suis qu'à la moitié...
Dr Allan Trader : Hummm
Jarod : Alan, je crois qu'j'me suis planté ce matin. J'ai fait une grosse erreur.
Dans une rue de la ville, le SDF n°2 utilise une cabine téléphonique.
SDF n°2 : alors, comment ça va ? Ouais, très bien ! Alors j'suis bien sur la messagerie du Dr Trader ? ... Bon ! Voilà, j'ai un message urgent. Ouais.
Dans le bar de la ville.
Dr Alan Trader : Alors, qu'est-ce qui vous tourmente ?
Jarod : L'apendisectomie. Je crois que j'ai laissé une pince hémostactique en la recousant.
Dr Alan Trader : Pas d'problèmes !
Jarod : Pas d'problèmes !? L'assurance va me présenter ses compliments, c'est ça !
Dr Alan Trader : Vérifier le dossier ! Si les globules blancs ont augmenté, vous saurez où est la pince.
Jarod : Ha oui ? Et puis ?
Dr Alan Trader : ... Vous n'aurez qu'à la retirer... Dites-lui qu'elle a eu une hémorragie interne. C'est vous le médecin, non ?
Le bip du Dr Alan sonne.
Dr Alan Trader : Hargh ! Vous n'avez qu'à dire des prières pour que ça arrive pendant votre heure déjeuner.
Il lit le message sur son bipper : "où est la radio pré-opératoire de Bailey ?"
Dr Alan Trader : Il faut que j'y retourne !
Jarod : Merci de vos conseils !
Dr Alan Trader : De rien.
Jarod le regarde partir.
L'hôpital Queen of Angels - Memorial Hospital
Le Dr Alan Trader traverse le parking. Gwen est devant l'entrée. Jarod, qui a suivi Alan, les observe. Alan montre son bip a Gwen, qui fait un signe négatif de la tête.
A son bureau de l'hôpital, Jarod consulte le réseau d'information de la police nationale. Il cherche le fichier ID 78421 de Gwen Porter. On frappe à sa porte. Il met en veille son ordinateur de bureau.
Jarod : Oui entrez !
Nicole : Oh ! vous êtes encore là ! ... Les résultats du labo pour l'échantillon de sang que vous m'avez donné.
Jarod : Je vous en remercie.
Nicole : De rien.
Jarod lit l'analyse de sang. Il est perplexe.
Jarod insère un disque dans son ordinateur portable.
(Archive: Jarod-04/02/1963; simulation du début de l'épisode)
Jarod éjecte le disque à la question qu'il pose enfant à Sydney : "Pourquoi ? Où sont mes parents ?"
Dans une rue, tard le soir, des camions de pompiers foncent, girophares allumés.
Empire State Building, dans un couloir. Alarme Incendie
Un pompier : Par ici s'il vous plait. Avancez et dégagez le couloir s'il vous plait.
Mlle Parker en robe de chambre passe devant le pompier.
Le pompier : Dirigez-vous vers l'escalier de secours.
Sydney passe devant le pompier.
Le pompier le retient.
Le pompier : Un instant s'il vous plait.
Le pompier enlève son casque. Puis son masque à gaz. C'est Jarod. Sydney est estomaqué.
Sydney : Bon sang...
Jarod : Désolé si je vous ai réveillé Sydney. Mais il fallait que je vous vois. Face à face.
Sydney : Tu as l'air bien. (Jarod lui tend un papier) Qu'est ce que c'est ?
Jarod : Des instructions pour récupérer les 5 millions du Centre (sourires de Sydney)
Jarod : Moins ma commission. Qu'est ce qu'il y a de si surprenant ? Je ne veux pas d'argent, je veux la vérité.
Sydney : Mais de quoi est-ce que tu parles ?
Jarod : Qui suis-je exactement ? Est-ce que le Centre m'a adopté, on m'a volé ou bien acheté ? Et où sont mes vrais parents ?
Sydney : Jarod, on a parlé de ça des centaines de fois. Tes parents ont été victimes d'un accident d'avion.
Jarod : Vous me l'avez raconté cette histoire, je la connais. Elle m'obsède depuis plus de 30 ans, c'est long. Vous voyez j'ai fait une découverte. Il y a une petite anomalie génétique dans mon sang. On devrait la retrouver dans celui de mes parents, mais il n'en est rien. Il est donc impossible que je sois leur fils. Je veux la vérité. Pour une fois.
Dehors, dans les escaliers de secours.
Un pompier : Allez vite ! Dégagez !
Mlle Parker regarde sa cigarette...
Mlle Parker : Oh, merde !
Un nettoyeur : Quoi ?
Mlle Parker : Y'a pas de fumée. Laissez-moi passez !
Sydney : Je suis désolé, Jarod, je n'en sais rien. Je te demande de me croire. Mais ça n'a aucune importance.
Jarod : Pour moi, c'est important ! Je ne me contente plus d'être le génie scientifique à votre service, Sydney. Je peux être tout ce que je veux. Vous m'avez entraîné. Je peux être médecin, je peux être ingénieur, je peux être astronaute ou Dieu sait quoi.
Sydney : Et tellement d'autres !
Jarod : Mais qui je suis, je ne le sais pas ! J'ai besoin de le savoir.
Sydney : Je ne le sais pas non plus car à cette époque je n'avais pas de raison de douter de ce que le Centre me disait. Je te le jure !
Jarod : Alors prouvez-le ! Donnez moi de le code de demain pour accéder au serveur principal. La vérité sur mes origines doit bien se trouver dedans.
Sydney : Tu sais que je n'ai pas le droit.
Jarod : Sydney, vous avez volé ma vie ! Je vous en prie rendez-la moi.
Mlle Parker : Sydney ! (aux nettoyeurs) Tirez !
Sydney : Je ferai tout. (Jarod se sauve) Non, ne tirez pas !
Il se jette dans les bras de Mlle Parker et des 2 nettoyeurs.
Mlle Parker : Ahrg ! Mais Sydney décidez vous, enfin ! Soyez un savant ou soyez une maman, vous ne pouvez pas être les deux !
Sydney respire, ... et sourit.
Le lendemain. A la sortie d'un métro
Gwen monte les marches.
Haut-parleur : Votre attention s'il vous plait. Dernier appel à tous les passagers en partance pour Washington par le train avec ...
Jarod l'attend. Il a une grande enveloppe dans les mains.
Jarod : S'il vous plaît ? ... Gwen ? ... Gwen ?
Elle se retourne.
Gwen : oh ! Dr Russell ?
Jarod : Je peux vous voir une minute ?
Gwen : Oui. Il y a un problème ?
Jarod lui tend l'enveloppe.
Gwen : Vous ne devriez pas avoir ça. (Elle s'en va)
Jarod : Je savais que Trader était dans le coup. Ce que je ne comprenais pas, c'est pourquoi quelqu'un voulait le couvrir.
Gwen : Je ne vois pas ce que vous voulez dire ?
Jarod : Je ne savais pas non plus; Jusqu'à ce que je trouve ça . C'est un tirage de votre casier judiciaire. A part Trader, qui savait que vous étiez aller en prison ?
Gwen : Bon sang ! Qui êtes vous ?
Jarod : Un homme qui trouve que ce qui est arrivé à Kevin Bailey est injuste.
Gwen : Je suis bien d'accord avec vous... Vous savez ce que ça m'a coûté comme efforts de reprendre un nouveau départ ? ... J'ai un travail. J'ai un bon mari. J'ai aussi un petit garçon que j'aime énormément. Si je les perdais, ce serait terrible.
Jarod : Je ne vous demande pas de perdre quoi que ce soit. ... Simplement de dire la vérité.
Gwen : Vous feriez quoi si un jour votre femme revenait à la maison en vous racontant qu'elle a fait de la prison pour avoir taté du crack ?
Jarod : Je considérerait qu'elle a payé sa dette. Je lui demanderais pourquoi elle ne me faisait pas assez confiance pour me dire la vérité... Du moins je pense que c'est ce que je ferais.
Gwen : Vous ne pouvez pas savoir l'angoisse que j'ai.
Jarod : Je la devine.
Gwen : J'ai dû appeler ce soir là. Le Dr Trader était au Silver Heighl. On savait tous qu'il buvait. Mais personne ne voulait l'admettre. Alors je lui ai fait voir les radios et moi je savais que le petit aurait dû être stabilisé. Mais il a soutenu que j'avais tort. Et...
Jarod : C'était lui le médecin.
Gwen : Il a sectionné la moelle épinière de l'enfant en le déplaçant... C'est ... le Dr Hendricks qui a tout couvert. Il a menacé de réveler mon passé si je gardais pas le silence. Et ... lorsque Trader a compris ce qu'il avait fait, il m'a remis les radios pré-opératoires pour que je les brûle immédiatement. Mais j'ai pas pu ! A la place, je suis allée voir le Dr Hendricks. Je ne sais pas pourquoi, j'ai pensé que ça serait utile ... Il couvre Trader depuis de nombreuses années. Il a pris les clichés et il m'a fait jurer que je ne raconterais à personne qu'il les avait. Il a dit que peut-être il pensait s'en servir pour se couvrir.
Jarod : Je vous remercie.
Gwen : Le Dr Hendricks ne vous les donnera pas, ces films. Il prefère mourrir que de riquer que l'hôpital ne se vende pas.
Dans la chambre d'hôtel de Jarod
Jarod est au téléphone tout en rédigeant du courrier
Dr Alan Trader : Dr Trader.
Jarod : Alan ? Ici Jarod. Je voudrais vous parler.
Dr Alan Trader : c'est à quel sujet ?
Jarod : Oh... pas au téléphone. Pourriez-vous le rejoindre tout à l'heure au Silver Heighl ? A midi ?
Dr Alan Trader : J'y serai.
Jarod : Merci !
Il compose un autre numéro, tout en écrasant de la poudre dans un bol.
Jarod : Miles ? Ici Jarod Russel !
Dr Miles Hendricks : Jarod ! Que puis-je pour vous ?
Jarod : Qu'est-ce que vous diriez d'une partie de squash ?
Dr Miles Hendricks : Pourquoi me proposez-vous une autre partie si peu de temps que je vous ai eu écrasé ?
Jarod : Oh... pour vous rendre la pareil ? (Il verse la poudre dans une bouteille d'eau) A midi aujourd'hui ? D'accord ?
Dr Miles Hendricks : Ce sera vos funérailles !
Jarod : Tôt ou tard chacun de nous aura les siennes, obligatoirement.
Au squash, dans la salle de jeu Central Park Racquet Club
Jarod : harg !
Dr Miles Hendricks : Jeu et mat !
Jarod : pffouuu !
Dr Miles Hendricks : Passez-moi mon eau s'il vous plait.
Jarod : Tout de suite Miles.
Jarod remplace la bouteille de Miles par la sienne.
Dr Miles Hendricks : Alors Jarod ! Pourquoi s'infliger une telle torture ?
Miles boit.
Jarod : Et bien, j'imagine qu'en vous laissant gagner des parties, je gagne votre pitié ! Et aussi un paquet d'actions de l'hôpital !
Dr Miles Hendricks : mais ma pitié n'est pas à vendre. Je vais vous dire une chose. Vous m'avez beaucoup fait courir aujourd'hui. Vous êtes en train d'améliorer votre jeu !
Jarod : j'me suis entraîné !
sourires. Miles, épuisé, s'assoie.
Dr Miles Hendricks : J'ai tout de même gagné !
Miles commence à respirer difficilement. Jarod prend un air très inquiet.
Jarod : Ca va Miles ?
Dr Miles Hendricks : (halètements) Jarod ! (il s'effondre).
Jarod : Miles !
Jarod vient soutenir la tête de Miles et lui prend le pouls.
Jarod : Qu'on appelle vite une ambulance !
Au Silver Heighl
Denise répond au téléphone.
Denise : le Dr Russell va arriver un peu en retard.
Dr Alan Trader : Vous connaissez des médecins qui sont à l'heure ? (sourire) Donnez-m'en un autre vite fait.
L'hôpital Queen of Angels - Memorial Hospital
Une ambulance arrive aux Urgences. Jarod en sort. Le Dr Miles Hendricks sur le brancard.
Jarod : Préparez tout ce qu'il faut ! Le Dr Hendricks fait une crise cardiaque !
Une infirmière : Je reviens
Jarod : Pouls à 110 et filant. La tension est tombée de 7,5.à 6. Commencez à lui passer la dopamine et préparez le tout de suite pour le bloc. Dépêchez-vous ! Y'a pas de temps à perdre !
Empire State Building
Mlle Parker, sourire aux lèvres, rejoint dans le salon de l'hôtel Sydney qui lit un journal.
Mlle Parker : Vous m'avez menti. Hier soir vous m'avez raconté que Jarod était là pour rendre les 5 millions. Tout ce qu'il voulait c'était le code d'accès principal.
Sydney : Je ne pouvais pas faire moins. On lui a menti à propos des ses parents, et moi aussi.
Mlle Parker : Ne faites pas la tête. Il n'avait pas à le savoir, et vous non plus. Enfin, vous nous avez rendu un grand service, j'ai posé un mouchard sur son dossier, et ce matin il l'a interrogé.
Sydney : Où est-il ?
Mlle Parker : Queen of Angel, l'hôpital. J'ai fait appeler notre voiture. Allez, en route !
Sydney : Le Centre le veut vivant !
Mlle Parker : Ce serait mieux.
Ils se lèvent.
Hôpital Queen of Angel
Dr Miles Hendricks : (halètements)
Jarod : Miles, nous n'avons pas pu faire venir un cardiologue aussi vite. Mais ne vous inquietez pas, j'ai bipé le Dr Trader.
Dr Miles Hendricks : Non...
Jarod : (sur un ton réconfortant) Il va s'occuper de vous Miles ! ... Il a operé Kevin Bailey !
Dr Miles Hendricks : Non..! ... S'il vous plaît ... Faîtes moi l'opération Jarod !
Jarod : d'accord ! Calmez-vous Miles ! Pas de problème ! (s'accroupissant à son chevet) mais d'abord ... je voudrais savoir où se trouvent les radios pré-opératoires de Kevin Bailey.
Dr Miles Hendricks : (halètements et regards ahuris)... Derrière... derrière le tableau ... Namanjo... Maintenant ... vous allez m'opérer hein ! Jarod ?
Jarod : Oh ! Je serais ravi de le faire ! ... J'aimerais beaucoup ! Mais je ne respectai pas l'éthique !... Vous savez ... je ne suis pas un vrai chirurgien... Et vous ! Vous ne faites pas une vraie crise cardiaque ! (il se retourne) Trader ! Il est à vous.
Dr Alan Trader : Parfait !... On va voir ça.
Dr Miles Hendricks : Jarod ! (masque à oxygène) Jarod !
Jarod se change.
Dehors, dans la voiture.
Mlle Parker : On va commencer par le 1er étage, puis on le cherchera en montant. Il ne doit pas nous échapper !
A l'intérieur, Jarod frappe à la porte du service Infirmerie.
Jarod : Nicole ! s'il vous plaît, vous prévenez la sécurité pour qu'ils empêchent le Dr Trader de faire l'opération. Il est ivre !
Nicole : Oh mon dieu ! (Nicole part en courant).
Jarod : ... (souriant) ... et oui !
Dans un des couloirs, Mlle Parker donne par signe ses ordres.
Jarod est dans le bureau du Dr Miles Hendricks. Il prend les radios cachées derrière le tableau Namenjo. Avant de quitter le bureau, il dépose son carnet rouge. En sortant, il débouche sur un couloir et Sydney le voit.
Sydney : Jarod !
Jarod s'enfuit, les autres à sa poursuite. Jarod entre dans la chambre de Mme Nikkos.
Mme Nikkos : (debout devant sa fenêtre) Devinez ! Devinez ce que j'ai fait aujourd'hui ?
Jarod : Ohhh ! Voilà une bonne nouvelle !
Mme Nikkos : (rires)
Dans les couloirs.
Mlle Parker : (entrant dans une chambre) Excusez-moi ! ... Il est forcément dans une de ces chambres. (Elle entend un cri) Par ici !
Mlle Parker, Sydney et les nettoyeurs arrivent à sa suite.
Mme Nikkos : Un homme, là, il s'est enfuit par l'échelle de secours !
Mlle Parker : Vite ! sur le toit.
Jarod sort de sous le lit de Mme Nikkos, souriant,
Jarod : (parle grec) Efleyto !
Mme Nikkos : (riant) (parle grec) Efleytokali ! (Jarod sort en lui envoyant un baiser)
Sur le toit de l'hôpital, Sydney regarde par-dessus le parapet. Il voit Jarod monter dans un taxi. Mlle Parker se penche à son tour. Du taxi, Jarod leur sourit.
Dans une rue
Jarod poste les radios. Il regarde la ville, sourire aux lèvres.
Domicile des Bailey.
Kevin Bailey est sur le perron de sa maison. Son grand-père sort et lui tend ses radios.
Un aéroport - Salle d'embarquement
Annonce : Votre attention s'il vous plaît. Vol 14 à destination de San Diego, embarquement immédiat... Veuillez présenter vos cartes d'embarquement.
Jarod est assis et lit l'article du journal New-York Times : "Plusieurs millions de dédomagement pour le petit Bailey".
Une hôtesse : Vous devriez embarer Monsieur. Vous risquer de manquer votre vol.
Jarod : Vous inquietez pas !
Jarod se lève, et met sa casquette.
Jarod : Ils ne partiront pas sans moi !
Il est maintenant commandant de bord d'un avion de ligne. Il embarque.