Dans une piscine
Vue par en-dessous : un homme est dans l'eau. C'est Jarod, en maillot, qui tourne sur lui-même.
Un aéroport
Un avion atterit.
SEATTLE, Washington. Dans une auberge de jeunesse.
Un homme ouvre la porte d'une chambre d'hôtel.
Le gérant : Ah ! vous l'avez raté de peu ! Il est parti... y a à peine 2 jours.
Sam : je fouille la commode.
Sydney : comment était-il ?
Le gérant : haeu... Bien baraqué, grand, mince, très sportif et sans prétention !
Sydney : ce n'est pas ce que je voulais dire. Est-ce qu'il vous a paru abattu ou en pleine forme ?
Le gérant : Drôle de question ! Il pétait la santé ! Ce type a une pèche d'enfer ! Dis-donc, vous savez qu'on a tous failli griller dans la région ?
Mlle Parker trouve le cahier rouge de Jarod et le feuillete :
Mlle Parker en voix off : "catastrophe nucléaire évitée de justesse".
Le gérant : à cause de la Centrale ! Ah j'aimerai bien savoir comment votre poulain s'est arrangé pour empêcher l'explosion ! C'est pas un physicien ?
Sydney : Mr Spitz est ...
Mlle Parker : (lui coupant la parole, avec un grand sourire)....un homme fascinant et plein de ressources.
Mr acquiesce.
Mlle Parker : ce découpage, c'est un oedipe mal résolu ou simplement de la nostalgie de l'enfance ?
Le gérant : Ca a intrigué la femme de ménage, ces jouets éparpillés partout. C'est vrai que c'est bizarre (il rit). Et puis à son âge, ça fait un bail qu'on sait nager normalement, ou bien on ne le saura jamais.
Mlle Parker : alors il est venu pour prendre des leçons ?
Le gérant : (ironique) Ca arrive dans les centres aquatiques. Il a appris à une vitesse folle. C'est devenu un nageur chevronné en 5 semaines. Il s'entraînait tous les jours. Ah c'est bien simple, il n'a fait que ça ! Sauf la dernière semaine. Il passait des heures dans le grand bain à faire du sur-place.
Sydney : Comment ça ?
Le gérant : Il était dans l'eau, verticalement, et il battait des mains et des pieds sans arrêt, pour se maintenir à la surface. Quand il n'en pouvait plus, il prenait une pause. Ensuite, il recommencait.
Mlle Parker : Je ne sais pas encore ce que votre cher cobaye a dans la tête, mais ça m'intrigue.
SAN DIEGO, Californie
Un hélicoptère en vol, au-dessus de la mer.
Lieutenant Pool : on va descendre en raz-motte
Jarod : ouais, allons voir ça de plus prés.
Un bateau est en feu, avec une femme sur le pont.
Lieutenant Pool : La pauvre ! Visiblement, elle ne peut rien faire ! J'appelle la vedette de sauvetage !
Le bateau explose.
Jarod : elle se jette à la mer ! La vedette arrivera trop tard !
Jarod enlève son casque et saute.
Lieutenant Pool : Jarod, non !!
Le bateau continue d'exploser. Jarod émerge de l'eau et cherche la femme sous l'eau.
Lieutenant Pool : (murmures) Allez Jarod...
Jarod ré-émerge avec la femme dans ses bras.
Noyée : argh, argh...
Jarod : salut ... je m'appelle Jarod. Ca va aller maintenant.
Jarod nage vers la vedette de sauvetage qui arrive.
LE CENTRE, Blue Cove, Delaware
Un nettoyeur : Mlle Parker, un fax pour vous.
Mlle Parker lit le fax et s'arrête net.
Mlle Parker en voix off : "Désolé de t'avoir manqué à l'hôtel. Il ne faut pas se fier aux apparences. Jarod.//1970".
Mlle Parker, énervée, s'en va.
Dans une salle du centre, Sydney renverse un grand pot de batons de couleur. Deux petite jumelles les regardent. Une caméra enregistre la scène.
Les jumelles (en coeur): 1 388 petits batons.
- Sydney : Très bien ! (une porte s'ouvre). Votre évaluation est correcte.
Mlle Parker déboule et passe devant Sydney.
Mlle Parker : on est r'tard Sydney !
Sydney : hum !
Sydney, un peu contrarié, la suit.
Sydney : (mains sur les hanches) Vos démonstrations bouleversent les enfants.
Mlle Parker : Arrêtez donc de vous appitoyer sur elles ! J'ai organisé une réunion avec Broots dans le but de localiser Jarod, et je pense que c'est plus capital pour nous que vos deux calculettes en herbe !
Sydney : Broots et sa technologie nous seront inutiles ! On a affaire ici à un caméléon. Il connait tous nos procédés sur le bout des doigts ! On ne pourra l'approcher que s'il le veut bien ! Patience Parker ! Il faut de la patience !
Mlle Parker : Non, la patience est probablement une très grande vertu pour les planqués qui se la coulent douce à la section psycho, mais mon père et tous les hommes de la Tour savent que la patience ne mène pas à grand chose !
Sydney : Mais Jarod a une intelligence supra-normale ! Il peut devenir n'importe qui quand il le veut ! Il ne va jamais se laisser pieger ! S'il nous appelle, il prendra ses précautions !
Mlle Parker : (moqueuse) huuum, c'est ce qu'on disait quand Bryton a pris la fuite ! Et qu'est-ce qui l'a fichu d'dans ? Vous vous en souvenez Sydney ? Une lettre à sa maman. Ce sont des esprits supérieurs mais tôt ou tard, il font des erreures bêtes.
Ils sont devant des ascenseurs.
Sydney : humm. Inutile de prendre l'ascenceur. Trois étages à monter, ce n'est pas la mort !
Mlle Parker : Cessez de me materner Sydney ! (le tilt de la porte qui s'ouvre se fait entendre). Ca remonte à 20 ans, aujourd'hui je n'ai plus de problème avec cet ascenseur. C'est de l'histoire ancienne.
Ils montent dans l'ascenseur.
Sydney : votre mère n'était pas comme les autres.
Mlle Parker : Ma mère était fragile, un point c'est tout ! Elle a craqué sous les pressions émanant du SIS de l'époque... Je n'ai heureusement pas ce problème... Une seule chose reste incompréhensible pour moi. Pourquoi est-elle allée dans un ascenseur ? Un ascenseur, ça monte, ça descend. Mais ça ne va nulle part... C'est très petit une balle de 9 mm mais celle-là a changé ma vie.
Sydney : Je pourrai vous aider à tout oublier.
Mlle Parker : C'est gentil, mais dites-moi, ma mère avant de mourir ne sortait-elle pas d'une séance de psychanalyse avec vous pour soigner sa dépression ? ... Non merci. (rires) Je réussirai à oublier seule.
Ils sortent de l'ascenseur.
SAN DIEGO, Californie
Dehors, à la Base des Gardes Côtes. Le lieutenant Pool range l'hélicoptère.
Jarod : Salut ! Ca va ce matin ?
Lieutenant Pool : vous avez l'air drôlement reposé pour quelqu'un qui dort à la base.
Jarod : non, j'ai trouvé un hôtel.
Lieutenant Pool : Ca m'a pris 3 ans pour déménager hors des baraquements et vous avez déjà eu votre autorisation ?
Jarod : J'ai un peu falsifié mes papiers...
Lieutenant Pool : (rires)
Pool se sent mal. Elle fait comme si de rien n'était.
Jarod : Ca va ? Vous allez bien ?
Pool : ce n'est rien. J'ai mangé des sushis.
Jarod : Oh, alors tout s'explique !
Commandant Powel : Lieutenant Campbell, bonjour ! Ravi de vous rencontrer, et j'en profite pour vous présenter le Capitaine Paul Bilson
Jarod : enchanté de vous connaître.
Capitaine Bilson : on m'a dit que vous vous étiez brillament illustré hier. Un plongeon pareil, il fallait le faire !
Jarod : oui, c'est une excellente idée de prendre ses leçons de natation !
Rire général.
Commandant Powel : c'est très bon d'avoir sous ses ordres quelqu'un d'aussi modeste, et d'aussi talentueux !
Lieutenant Pool : Mon comandant, je n'ai pas de nouvelles à propos de mon avancement et j'aimerai vous voir à ce sujet.
Commandant Powel : Mais votre capitaine est en train de s'occuper du dossier.
Capitaine Bilson : Oui, enfin, je m'en occupe dès que possible.
Lieutenant Pool : Merci Monsieur.
Commandant Powel : Vous allez prendre la mer avec le Capitaine Bilson, Lieutenant Campbell.
Jarod : A vos ordres !
Capitaine Bilson : Pour vous, c'est là où vont commencer les vraies difficultés ! Va falloir avoir le pied marin, car n'importe qui peut voler, n'est-ce pas Pool ?
Lieutenant Pool : si tout va bien, oui.
Jarod : lieutenant. (Ils se saluent)
Port de la Base
Un marin : Bonjour Capitaine. Le Christi ronronne comme une petite chatte !
Capitaine Bilson : je ne veux pas de ce rafiot ! Je prends le 45 !
Le marin : à vos ordres !
Capitaine Bilson : le Commandant Powel aime que ces hommes soient des marins endurcis ! Prêt pour une mission ?
Jarod : Aussi prêt qu'on peut l'être Capitaine !
Ils montent à bord d'un bateau.
Capitaine Bilson : Javi., on vous attend !
Javier Radilla : Je viens juste de finir mon rapport !
Capitaine Bilson : ce serait bien trop facile de passer par Internet ?! N'est-ce pas ?
Javier Radilla : Je n'aime pas tout ce qui est informatique !
Capitaine Bilson : (rires)
Javier Radilla : j'aime la tradition !
Capitaine Bilson : allons-y !
Javier Radilla : ouais !
Javier Radilla prend ses sacs, puis dépose un baiser sur un christ sur la croix avant de quitter le bateau.
Jarod : Jarod Campbell !
Javier Radilla : Javier Radilla !
Jarod : Dites moi..., est-ce que Bilson est toujours préssé ?
Javier Radilla : Seulement pour faire les rondes !
En mer, à bord du 45
Capitaine Bilson : alors comme ça, vous étiez affecté au Brise-glace à Katima ?
Javier Radilla : les grands lacs ? Ca alors ! On est forcé de cohabiter avec un marin d'eaux douces ?
Jarod : oh, personne n'est parfait ! Et au moins j'ai demandé à être affecté à l'unité qui a le record de sauvetage cette année !
Capitaine Bilson : ça c'est vrai. Et oui ! on a réussi 174 sauvetages ...
Javier Radilla : ouais.
Capitaine Bilson : ... rien que l'année dernière.
Un bateau à l'arrêt est en vu. Le 45 ralenti, en fait le tour.
Capitaine Bilson : On va voir ce qui se passe l'de'dans.
Jarod : j'ai 2, 3 degrés à peu près.
Capitaine Bilson : code 42.8, bateau abandonné. Javi, lancez un appel. Jarod, montez à bord.
Le 45 s'arrête.
Jarod : Et oh ! Inspection des gardes-côtes ! Y'a quelqu'un ? Ohoh !
Un homme surgit de la cale, un fusil à la main.
Jarod : On ne vous veut aucun mal, alors rangez ça s'il vous plait.
Fous rires généralux.
Capitaine Bilson : Mr Abott, dites bonjour au lieutenant Campbell.
Jarod : Bonjour ! Appelez-moi Jarod.
Mr Abott : Tirez-vous de mon bateau.
Capitaine Bilson : Mr Abott, faudrait être plus gentil avec les bleus !
Jarod : Dites, ...vous n'avez presque plus de provisions et ... vous commencez à prendre l'eau. Je vous conseille de nous suivre jusqu'au port, pour remediez à tout ça.
Mr Abott : J'irai quand je l'voudrais.Pour l'instant, j'suis bien ici.
Capitaine Bilson : Mr Aboot, le Commandant n'est pas d'accord. Il vous donne 8 jours pour rentrer. Passé ce délai, on vous envoie le remorqueur.
Jarod : Pour votre sécurité Mr Abott.
LE CENTRE, Blue Cove, Delaware
Sonneries de téléphone. Sydney s'assoit à un bureau.
Sydney : J'écoute.
Jarod : vous n'êtes pas au couloir 22 ... en train de faire vos petites visites ?
Tout en téléphonant, Jarod peint.
Sydney : même les psychiatres ont droit à un jour de congé.
Sydney fait signe à un garde de suivre l'appel.
Jarod : durant toutes ces années, j'ai pensé que votre intérêt pour moi était purement paternel...
Sydney : tu sais nager à présent, c'est bien. Mais à ton âge, il est curieux de s'acheter des jouets pour s'amuser dans sa baignoire.
Jarod : j'préfère ça aux jeux que vous m'avez imposé pendant si longtemps.
Sydney écoute attentivement.
Jarod : C'est bizarre. Je ne distingue pas leurs visages. Mais leurs yeux ... me regardent fixement.
Sydney : les yeux de qui ?
Jarod : c'est rien... Ils sont morts. Ce que je sais, c'est que des gens qui étaient bien vivants ne sont plus de ce monde parce que vous m'avez utilisé !
Mlle Parker arrive pour écouter la conversation. Sydney lui montre un autre téléphone.
Sydney : et aujourd'hui, tu voudrais réparer en devenant ... un redresseur de torts, c'est bien ça Jarod ?
Mlle Parker décroche l'autre téléphone et regarde sa montre.
Jarod : c'est à peu près ça, oui.
Sydney : pourquoi nous avoir appelé ?
Jarod : j'ai ... j'ai besoin de savoir si Jarod est mon véritable nom.
Sydney : je crois que oui. En tout cas, c'est ce qu'on m'a toujours dis.
Jarod : tss... Merci Sydney.
Sydney : ne raccorche pas... Je m'inquiète pour toi.
Jarod : si vous être si préoccupé, pourquoi ne pas alerté les autorités ?
Sydney : tu sais que je ne te ferai jamais ça !
Jarod : quoi ! Par égard pour moi ? ou parce que vous avez peur de ce que je pourrais leur raconter ?
Sydney : Si tu tombes entre leurs mains et s'ils découvrent les objets en question, je ne pourrais absolument rien faire pour toi Jarod !
Jarod : s'ils découvrent ce que j'ai, c'est vous qui ne pourrez pas faire grand chose pour vous.
Jarod fait tourner entre ses doigts les DSA.
Sydney : C'est le travail de plusieurs années !
Jarod : hum... Non Sydney, ils contiennent ma vie ! Au revoir !
Jarod raccroche.
Mlle Parker : On l'a votre génie ! (elle sourit)
SAN DIEGO, Californie
Dans un magasin
Jarod : c'est très intéressant ! Alors finalement, il y a une usine ... qui fabrique jour après jour des étrons en plastique ?!
Vendeur : ouais. Et eux ils appellent ça des crottes en plastique, parce que 'crotte en plastique' ça parle plus.
Jarod : ahh... Ce que je voudrais bien savoir, c'est pourquoi on vous en achète. Vous l'savez ?
Vendeur : parce que c'est marrant ?
Jarod : ahah...
De l'autre côté de la rue, Jarod entend une fillette qui choisit des fleurs.
La fille de King : Non, je voudrais les blanches... Oui.
Jarod quitte le magasin. Le vendeur continue de regarder ses étrons.
Vendeur : (affirmatif) C'est marrant !
Jarod est dans la rue. La petite fille paye la fleuriste.
La fille de King : au revoir !
La fillette rejoint sa mère et lui donne les fleurs.
La fille de King: j'en ai pris des blances maman. C'était sa couleur préférée.
La mère acquiesse. Jarod les observe, puis les regarde partir . Au cimetière, elles déposent le bouquet devant la tombe de Tom King. Jarod sort et feuillette son carnet rouge.
Jarod (voix off) : "Disparition d'un homme en haute mer", "D'après la justice, la noyade était accidentelle", "La famille affirme que les garde-côtes auraient dû le retrouver".
Jarod referme son carnet rouge et regarde la tombe. Puis il s'en va.
Auberge de Jeunesse
Mlle Parker : Broots est catégorique. Il a appelé de cette auberge de jeunesse.
Mlle Parker fait voler la porte et entre brusquement dans la chambre. Un homme tente de s'enfuir par la fenêtre.
Mlle Parker : attrapez-le !
Sam rattrape l'homme.
L'homme : AHAHAH ! J'ai rien fait moi ! J'suis innocent !
Mlle Parker : Mais qu'est-ce que vous fabriquez dans cette chambre ?
L'homme : Je suis dans mon droit ! Il m'a autorisé à venir y habiter !
Sydney : Ca serait pas lui ?
Il lui montre une photo.
L'homme : Si ! C'est un gars qui bosse dans un Philarmonique. Et en plus il m'a offert 6 mois de loyer. C'est fantastique ! Tout ce que je dois faire en échange, c'est transferer ses appels.
Sydney sourit.
Mlle Parker : la ferme Sydney !
SAN DIEGO, Californie
En mer
Jarod s'amarre au bateau de Mr Abott. On entend de l'opéra.
Jarod : Bonjour Mr Abott !
Mr Abott : qu'est-ce que vous voulez !
Jarod : rien de particulier. J'passais dans le coin ! Permission de monter à bord ?
Mr Abott : accordée.
Jarod monte à bord. Mr Abott arrête son tourne-disque.
Jarod : Sympathique Madline !
Mr Abott s'étonne. Il se retourne pour prendre une photo posée sur le tableau de bord.
Mr Abott : vous connaissez Madline ?
Jarod : Non, je parlais de votre bateau... C'est votre femme ?
Mr Abott : Pas vraiment. Elle aurait pas été contre. Mais ça s'est pas fait.
Jarod : Est-ce que le hollandais a réussi à retrouver la femme qu'il aimait ?
Mr Abott : comment ?
Jarod : c'est bien l'opéra que vous écoutiez ? Le vaisseau fantôme de Wagner. C'est l'histoire d'un amoureux des mers ! Et je vous demande s'il retrouvera la femme qu'il aime ? Ou s'il préfère rester sur son bateau fantôme ? Je n'en ai jamais rien su.
Mr Abott : Pour tout vous dire, je n'y jamais vraiment réfléchi.
Jarod : Ca doit être dur d'avoir une femme et de ne pas pouvoir la rejoindre.
Les deux hommes s'observent.
Mr Abott : Je ne bouge pas de mon bateau.
Jarod : (souriant) mais je ne vous ai rien demandé.
Mr Abott : pourtant cet uniforme vous en donnerait le droit.
Jarod : faites pas attention à l'uniforme. Je l'ai emprunté.
Mr Abott le regarde sans comprendre.
Jarod : J'vous ai acheté des vivres. Mais je les échange contre ... ce coffret qui est là.
Mr Abott : Si vous m'ramenez une boite de bougies la prochaine fois que vous venez, je suis d'accord pour faire l'échange.
Jarod : entendu. Merci... Est-ce que vous connaissez Mozart Mr Abott ? La flûte enchantée ?
Mr Abott : celui-là m'plaît bien. J'y suis habitué.
Jarod : Quand j'étais petit, j'ai eu l'autorisation d'écouter La flûte enchantée. Je fermais les yeux et j'étais vraiment aux anges. Javais l'impression d'être ... libre et libéré de mes chaînes. Tout était agréable. Tout était possible.
Mr Abott l'observe.
Jarod : Avec Mozart on voit la vie differement.
Mr Abott le regarde sans comprendre où Jarod veut en venir.
Mr Abott : je bouge pas de mon bateau.
A la Base navale
Dans un hélicoptère au sol, le lieutenant Pool vérifie les instruments et Jarod des cartes.
Lieutenant Pool : Lieutenant Campbell ? C'est peut-être bien un vol de routine, mais il a son importance. C'est un hélicoptère, pas une bibliothèque.
Jarod : j'essaie vainement de me repérer dans les grilles de recherche tout à l'heure. Je suis prêt à vous offrir un bon déjeuner si vous voulez bien me parler de certaines de ces recherches.
Lieutenant Pool : oui, s'il n'y a pas de sushis !
Ils déscendent de l'hélicoptère.
Jarod : Super ! Ca serait bête de me faire étendre par Bilson pour une bête histoire de quadrillage !
Le lieutenant Pool se retourne vivement.
Lieutenant Pool : c'est pas vrai ! Vous êtes là depuis à peine 3 jours et Bilson s'occupe déjà de votre promotion ?! C'est la meilleure ! J'avais bien besoin d'un type qui joue des coudes pour monter les échelons au détriment des autres...
Jarod : Pour quand c'est prévu ?
Lieutenant Pool : J'aurai dû monter en grade depuis bien longtemps, seulement le Comandant Powell ne semble pas très chaud pour l'instant.
Jarod : je ne parle pas de votre promotion mais de votre bébé. Etant donné votre mal de dos et de vos nausée, je dirais e vous êtes enceinte de 2 mois.
Lieutenant Pool : oh ! Ca alors, même mon mari n'est pas au courant !... Vous êtes gynécologue à mi-temps ?
Jarod : non mais... j'ai un diplôme de secourisme ! Et je suppose que le Commandant ne le sait pas ?
Lieutenant Pool : bien sur que non ! Si jamais il était au courant il me ferait savoir immédiatement que ma promotion est reculée d'un an !
Jarod : et ben alors on ne lui en parlera pas !
LE CENTRE, Blue Cove, Delaware.
SL 5 - Salle de Commande
Broots rentre au Centre avec son vélo, Mlle Parker sur ses talons.
Mlle Parker : Alors Broots ! Vous en êtes où ?
Broots : je cherche toujours l'origine de son coup de téléphone. La seule chose que je sache c'est qu'il a utilisé les lignes internationales. Je ne savais même pas que c'était possible !
Mlle Parker : (le coupant) Encore combien de temps ?
Broots : oh... Question très délicate ! Il a des méthodes à la fois si complexes et si futées...que...
Mlle Parker claque des doigts pour le faire accélérer. On entend en fond, régulièrement, la sonnette du vélo de Broots qui tinte à chaque fois qu'il bouge son vélo.
Broots : Il me faudra bien 24h.
Mlle Parker : vous en avez 12 !
Mlle Parker s'en va. Broots la regarde partir. Il ajoute espiègle :
Mlle Parker : 8 me suffisait.
SAN DIEGO, Californie
A la Base navale
Jarod et le Lieutenant Pool travaillent sur les cartes. Jarod pose le dossier de King Tom.
Lieutenant Pool : Dossier King ! C'est une sale histoire croyez-moi. Et tout l'monde ici l'a mal vécue. Allez en parler à Bilson, c'est lui qui s'en ai occupé.
Jarod : ha bon ?
Lieutenant Pool : oui, c'était pendant la ronde qu'il fait tous les mardis soirs. C'est lui qui était de garde. Cela a été très dur. On a pas retrouvé l'endroit où le bateau King a coulé. Une semaine plus tard, on retrouvait son corps. Il n'était pas trop abîmé. D'après le légiste, il n'avait pas sa bouée de sauvetage. Il avait surnagé une vingtaine d'heures avant de couler. Il a eu vraiment un fin abominable. C'est le genre de nouvelle qui a effondré tout l'monde.
Jarod : Si j'en crois ce rapport, le quadrillage a été effectué en se fondant sur les renseignements fournis par les bouées qui détermine le sens des différents courants.
Lieutenant Pool : exactement, je les ai là moi-même. Là.
Jarod : A B.. Point ?
Lieutenant Pool : c'est la zone où Tom King avait l'habitude de pêcher.
Jarod : et alors Bilson a commencé les recherches en quadrillant le sud-est de ce fameux point ?
Lieutenant Pool : Oui, exactement. Vous semblez comprendre parfaitement, alors qu'est-ce qui vous tracasse ?
Jarod : Et bien, il y a un satellite qui a relevé les coordonnées de vos bouées. La direction des courants était pas vraiment le sud-est...
Le Lieutenant Pool regarde les cartes. Elle ne comprend pas non plus.
Port de plaisance
Mme King envoie sa fill. Jarod les oberve. En remontant le ponton, la fillette apperçoit Jarod qui mange des gateaux. Elle s'approche de lui.
La fille de King : on ne fait pas comme ça !
Jarod : hum ?
La fille de King : quand t'étais enfant, tu ne mangeais pas de gateaux ?
Jarod : ils connaissaient pas les gateaux ceux qui m'ont élevé.
La fille de King : Où est-ce que t'as grandi ? Sur Mars ?
Jarod sourit.
Jarod : oui, c'est tout comme !
La fillette prend un gateau du paquet.
La fille de King : J'te montre. On sépare le gateau en 2. En tournant, ça vient facilement.
Jarod en a pris aussi un et suit pas à pas les explications de la fillette.
La fille de King : si tu casses, t'as un gage ! Et ensuite tu manges la crème en premier. J'aime la gratter avec les dents, mais y'en a qui le font avec les doigts.
La fillette mange le gateau. Jarod l'imite. Jarod rit. La fillette aussi.
Jarod : et avec le biscuit, on fait comment ?
La fille de King : là-dessus, y'a pas de règles, c'est toi qui voit.
Jarod : et pourquoi ils ne vendent pas que la crème ?
Jarod : non, ça ne serait pas amusant.
Jarod se tourne vers le port.
Jarod : Elle travaille dur ta maman.
La fille de King : Elle travaille sans arrêt. Pas de jour de congé. C'est depuis que papa est mort. Il est avec St Andrew, la patron des pêcheurs. J'ai mis une statuette de St Andrew pour papa à l'église. Il en avait une sur le bateau. On l'a jamais retrouvé celle-là.
Jarod : c'est dur de perdre son papa. Je sais ce que c'est. Dis-moi ce qui te manque le plus ?
La fille de King : ... avant, maman souriait.
Chez lui, quelque part.
Jarod insère un disque DSA.
(Archive: Jarod-13/04/1970)
Jarod : Je n'y comprends rien !
Sydney : il le faut !
Jarod : Il reste combien d'oxygène ?
Sydney : moins de 48 h !
Jarod : quelle est la cause de l'explosion ?
Sydney : personne ne le sait !
Jarod : carburant ?
(Jarod fait un zoom sur la vidéo. Au fond de la pièce, apparaît une petite fille qui les observe. Jarod est étonné)
Jarod : oxygène ? ... C'est impossible ! Rien ne nous sauvera !
Sydney : tu dois sauver des hommes, Jarod !
Jarod : non ! j'y arriverais pas !
Sydney : ils mourront tous si tu t'écrases ! ... Réfléchis !
Jarod : Attendez ! Oui ! J'ai trouvé ! En utilisant la force de gravitation de la Lune, on devrait réussirr à revenir !
Sydney : bien ! très bien Jarod ! J'étais sûr que si tu le voulais vraiment tu y arriverais.
(Fin de l'archive).
Jarod vient de comprendre quelque chose. Il reprend le dossier Tom King. Il se parle à lui-même.
Jarod : Il ne voulait pas sauver Tom King !... Il voulait qu'il meurt !
DELAWEARE.
Maison de Mlle Parker. Sa chambre à coucher. 3h44 du matin
Le téléphone sonne. Mlle Parker, endormie, décroche.
Mlle Parker : hum ... Oui ?
Jarod : ha ! Alors je te tire du sommeil tout en sachant pertinament que tu détestes ça ! Tout ce que tu trouves à me dire, c'est 'oui' ?
Mlle Parker se redresse. Elle regarde son réveil.
Mlle Parker : j'attends toujours quelle raison m'appelle avant de hurler.
Tout en téléphonant, Jarod peint avec de fausses lunettes en plastique avec des yeux sur ressorts.
Mlle Parker : il est quel heure là où tu es ?
Jarod : astucieux ! Ca aurait pu marcher ! Avec un autre !
Mlle Parker : alors comme ça tu téléphone à la maison ? Très flattée.
Jarod : j'espère que mon dernier coup de fil ne provoque pas trop de remue-ménage...
Mlle Parker s'assoit sur son lit et cherche ses cigarettes sur la table de chevet.
Mlle Parker : c'était bien vu tes multi-connextions. Mais ça change rien, on passera le réveillon de Noël ensemble. J'peux te l'assurer !
Jarod : oh, j'ai pas envie de réveillonner cette année.
Mlle Parker : dommage pour toi.
Mlle Parker s'allume une cigarette.
Mlle Parker : dit donc, Jarod, pourquoi choisir cet hôtel miteux ?
Jarod : J'regardais une émission de télévision sur VH3, et il passait de vieilles publicités. Il y a 20 ans, comme tu l'sais, je les ai manquées. A l'époque,il y en avait une qui parlait de cet hôtel et qui en disait le plus grand bien.
Mlle Parker s'est levée. Elle arpente sa chambre.
Jarod : d'ailleurs, c'est vrai, je m'y trouve très bien !
Mlle Parker : astucieux ! Ca aurait marché avec une autre !
Jarod : tu savais toi qu'on fabriquait des crottes de chien en plastique ? C'est surprenant ! C'est vraiment bien imité. On est persuadé que c'est vrai, seulement c'est faux.
Mlle Parker : et en quoi est-ce que cela m'interesserait ?
Jarod : vous devriez en vendre au Centre, pour vous faire de l'argent de poche. Et entre nous, ça symbolise parfaitement la façon dont ton père et le Centre ont changé la vérité.
Mlle Parker : de quelle vérité parles-tu ? Ce n'est pas clair Jarod !
Jarod : c'est dans la lettre que je t'ai envoyé. Tu verras, tu comprendras pourquoi tu es si triste.
Jarod raccroche.
SAN DIEGO, Californie
En mer, sur le bateau Madline de Mr Abott
Mr Abott remonte sur le pont. Sur le tabeau de bord, il trouve le disque vinyle de La Flûte enchantée de Mozart. Il voit Jarod partir sur le 45.
Port de plaisance. Le soir
Capitaine Bilson : Ca m'étonnerait fort que les gens de Katima passe leur soirée dehors à cette époque !
Rire général.
Jarod : à mon avis, ils doivent s'les geler dans leur quartier en redoutant d'avoir à en sortir.
Capitaine Bilson : mouais ! ... Dites, puisqu'on en parle, pourquoi vous en êtes parti ?
Jarod : et bien je me suis apperçu que je n'aimais pas la vie qu'on mène la-bas, alors j'ai décidé d'aller sur la côte ouest. J'ai d'abord essayé la Base de Chanel Iceland mais j'ai pensé qu'ici, c'était beaucoup mieux pour moi.
Capitaine Bilson : bien pensé ! Chanel résupère la racaille dont on ne veut pas !
Jarod : ça c'est amusant !
Capitaine Bilson : pourquoi ?
Jarod : et bien, ils m'ont dit exactement la même chose de vous l'autre jour !
Capitaine Bilson : haha ! C'est n'importe quoi !
Jarod : ils disent que des gens qui ne sont pas capable de retrouver un pêcheur qui surnage depuis 20h ne sont pas dignes de leur uniforme.
Javier Radilla : c'était au sujet de la mort de King je suppose ?
Jarod : oui, c'est le nom qu'ils ont mentionné... Quelque chose s'est mal passé ?
-Capitaine Bilson : on a suivi la procédure. Il faut pa faire attention aux gens qui racontent des saletés. On a eu un rattage, ça signifie quoi ? Qu'on devrait tous démissionner ? On ne peut pas juger toute une équipe sur un évènement isolé. Je sais que c'est une tragédie. Nous le savons tous. Sa femme était folle de rage, elle a alerté la police. Les journalistes nous ont massacré. Et après tout l'monde a pensé qu'on avait ommis une faute. Mais nous on sait qu'on a fait notre boulot.
Eglise de la ville.
Javier Radilla prie. Jarod, qui brule un cierge, l'observe.
En mer
Dans l'eau, un plongeur sous-marin.
Lieutenant Pool (voix off) : c'est la zone où Tom King avait l'habitude de pêcher.
Jarod (voix off) : le courant n'allait pas vers le sud-ouest
Lieutenant Pool (voix off) : personne ne sait pourquoi il a coulé. On ne l'a jamais retrouvé.
Le plongeur se dirige vers un bateau au fond de l'eau. Il l'inspecte. Sur le tableau de bord, il voit une statuette de St Andrews. Il l'a décolle et la prend. Jarod est le plongeur sous-marin. Il étudie la déchirure de la coque bleue du bateau, la prend en photo.
Port de la Base. La nuit.
Bruits de raclement sur le bateau 45. Jarod gratte la coque. Sous la peinture blanche, une couche de couleur bleue apparaît.
DELAWEARE.
Maison de Mlle Parker. Sa chambre à coucher. Le soir
Mlle Parker est debout, une photo d'elle enfant avec sa mère dans les mains. Sonneries du téléphone.
- Mlle Parker : oui, j"écoute ! ... bon j'arrive tout de suite.
Elle repose le cadre et s'en va.
Le Centre
Dans une salle, Sydney observe 2 jumeaux assis à une table qui regardent un écran.
Broots : ça n'a pas été facile ! Faut reconnaître que c'est passionnant de chercher à comprendre comment il fonctionne ! Ah ! C'est un sacré cerveau !
Mlle Parker : oui je sais ! C'est Einstein puissance 10 ! Bon, allez-y.
Broots s'installe à un bureau et utilise l'ordinteur.
Broots : bon, on pensait que son coup de téléphone venait de l'hôtel du Centre Aquatique. Plus exactement de la chambre 334. Mais en réalité, l'appel avait été transféré 173 fois avant de nous atteindre. S'il avait fait une série, c'est-à-dire un appel utilisant 173 lignes, successivement, ça ne m'aurait pas posé de problème d'en repérer l'origine. Mais lui, il s'est débrouillé pour déclencher et interconecter les 173 appels simultanément !
Sydney : très ingénieux !!
Broots : Ouais !!
Sydney et Broots rient. Mlle Parker reste de marbre.
Broots : et comme ce sont des appels internationaux, ça a coûté cher ! Lui comme à nous.
Mlle Parker : ce que ça a coûté ne représente aucun intérêt.
Broots : oh ! je disais ça parce que Jarod a passé ça sur votre carte de crédit.
Mlle Parker : où est-il ?
Broots : hé ! Là où on l'attend le moins ! C'est ça qui est génial ! Chambre 335.
Mlle Parker : Dans le même hôtel !
Broots : Ouais, dans la chambre voisine.
Sydney et Broots rient.
SAN DIEGO, Californie
Chambre d'hôtel n°335 de Jarod
Jarod a ouvert tous les gateaux à la crème du paquet. Il les a mis devant son ordinateur et les mange un par un. Il se connecte sur un site Internet.
Jarod (voix off) : Bienvenue à la Banque de San Diego.
Jarod ouvre le dossier bancaire de Javier Radilla.
Jarod : bonjour Mr Radilla !
Il consulte ses dossiers.
Jarod (voix off) : relevés de compte épargne
Eglise de la ville
Javier Radilla voit un billet par terre, dans l'église. Il se baisse pour le ramasser. Jarod surgit alors de derrière une colonne, tirant le fil relié au faux billet de banque.
Jarod : je voua ai bien eu !... Y'a une boutique de farces et attrapes tout près du port.
Javier Radilla : ouais ! super marrant !
Jarod : on se dit que notre jour de chance est arrivé, et ... on s'est trompé !
Javier Radilla : ...qu'est-ce que vous êtes venu faire ici ?
Jarod : tout comme vous ! Chercher la paix de l'esprit ! Et la réponse à une question. Pourquoi ne reverra-t-elle jamais son père ?
Jarod montre à Javier un article de journal sur l'accident King avec en photo la fillette King et Mme King.
Javier Radilla : dites-moi qui vous êtes !
Jarod : je ne le sais pas vraiment ... Mais hier soir, c'est à vous que je me suis identifié. Et j'ai compris pourquoi vous venuez ici si souvent ! Pourquoi vous vous sentez si coupable. J'ai compris pourquoi vous n'aviez rien fait pour sauver cet homme !
Javier Radilla : on l'a recherché pendant 2 jours !!
Jarod : peut-être, mais vous avez fondé votre quadrillage sur des données que vous aviez falsifié. En réalité, vous ne pouviez pas vous permettre de le sauver.
Javier Radilla : Et moi je vous dis que vous racontez n'importe quoi !!!
Jarod : je raconte aussi qu'avec Bilson tous les mardis à 8h vous effectuez une patrouille de routine. Et le lendemain, vous déposez une somme plutôt rondelette sur votre compte épargne. Alors je vous le demande, quel produit de contreband vous faites passer ?
Javier Radilla : vous êtes un grand malade !
Jarod : vraiment ? La peinture sur la coque, c'est celle de la vedette que vous avez utilisé avec Bilson ce fameux mardi soir... Une chose est sure, vous ne trouverez pas la paix en venant ici. Entre le mensonge et la vérité, c'est à vous de choisir avec quoi vous voulez vivre.
Parvis de l'église.
Javier Radilla : tous les mardis soir, on va la rencontre d'un chalutier mexicain. Le 'Santa Marca'. On embarque un chargement. De la cocaïne je crois, je n'ai jamais ouvert. Ensuite on est payé à la livraison. Je ne sais pas comment on a fait pour couler le bateau. Il y avait du brouillard ce soir là. Alors j'ai rien vu. Mais je peux vous dire qu'on l'a coupé en 2. Ensuite, ... ensuite j'ai fait demi-tour, et j'ai fini par retrouver Tom King.
Jarod : et bien sûr il était encore en vie.
Javier Radilla : ouai ! Je me suis approché de lui, j'lai reconnu tout de suite ! Jai pensé le monde p'tit ... Je le voyais tous les dimanche à la messe. Il y venait avec sa femme et sa fille. D'ailleurs, lui aussi il m'a reconnu. Il a tendu la main vers moi. Je voulais l'aider à monter à bord ! Mais Bilson m'en a empêché ! Il a collé son revolver sur ma tempe et j'ai été obligé d'obéir !
Jarod : Il savait que si vous ...
Javier Radilla : finirait en tolle !! ... Depuis ce moment ma vie est devenu un enfer ! Parfois je me dis que, ça me soulagerait d'aller en prison.
Chambre d'hôtel n°335 de Jarod
Tout en mangeant des bonbons, Jarod continue de peindre. Sur sa table remplie de gadgets de farces et attrapes, il écrit une adresse sur un paquet. Puis met le dossier KING TOM, BM-243-11C dans une enveloppe adressée au Commandant Powell.
Base Navale. Port
Jarod (voix off) : Zone réservée uniquement aux garde-côtes.
Jarod est dans le Christi, sur les siège avant. Il trafique sous le tableau de bord, avec une pince. Il se relève, règle son montre-chrono à 10 heures.
Chambre d'hôtel n°335 de Jarod
Jarod finit sa toile et signe 'Jarod'. Puis il empaquete le tableau, et l'envoie à Mlle Parker.
Jarod : (au téléphone) dites, rendez-moi un petit service...
En même temps, il ouvre une boite d'où est éjecté un serpentin.
Jarod : hé ! Très amusant !
Base navale
Jarod arrive en courant.
Jarod : navré d'être en retard Monsieur !
Capitaine Bilson : En r'tard ? Pourquoi ?
Jarod : pour la ronde ! J'ai reçu un coup de fil ce matin. C'est moi qui vient avec vous.
Capitaine Bilson : je l'ignorais. Et où est Javi ?
Jarod : Il a un gros rhume. Il est surement chez lui.
Capitaine Bilson : Ca alors ...!
Jarod : oui ! ... Je ne me sens pas très bien moi-même. J'ai mangé des sushis. J'aimerai bien aller aux toilettes avant de partir.
Capitaine Bilson : Ah euh... Bien sûr ! Allez-y.
Jarod : ... Quelque chose ne va pas ?
Capitaine Bilson : Tout va très bien !
Jarod : bon, dans ce cas, je reviens dans 5 min !
Bilson s'en va, contrarié. Jarod souris. On voit Bilson marcher vigoureusement vers le 45.
Capitaine Bilson : Je ne vois pas le 45 !
L'homme : J'sais, il est en patrouille. Le Christi ronronne...
Capitaine Bilson : ... ronronne comme une petite chatte !
Bilson se détoune du Christi et va voir un autre bateau.
Capitaine Bilson : Javi ?
Bilson monte à bord du bateau et insiste.
Capitaine Bilson : Javi ?!
Il fouille le bateau et s'apperçoit que le crucifix a été décollé.
Radio : Santa Maria pour Robin 247. Répondez Robin.
Bilson décroche la radio.
Capitaine Bilson : (chuchotant rageusement) c'est quoi ce cirque ! On avait dit pas de contact radio jusqu'à samedi !
Radio : on a reçu votre message et on s'est arrangé pour avancer le rendez-vous ce matin à 10h. Un problème de votre côté ? Répondez Robin.
Capitaine Bilson : (laconique) Entendu. A 10h. On y sera.
Chambre d'hôtel n°334 du voisin de Jarod
Le voisin de Jarod : Adios !
Le voisin de Jarod coupe la communication (l'homme à la radio est donc le voisin de Jarod qui passe le message).
Base navale. Dans le bateau
Bilson raccroche, énervé. On entend des pas sur le pont.
Jarod : Ca y est, je suis prêt monsieur... Quand vous voulez.
Capitaine Bilson : hein ? Laissez tombé Lieutenant ! Quand on est malade, il faut se soigner.
Jarod : Vous êtes bien sûr ?
Capitaine Bilson : Oui oui ! Soyez tranquille, tout ira bien !
Jarod : merci à vous monsieur.
Jarod s'en va. Bilson, de râge, tape contre la porte.
Auberge de Jeunesse
Mlle Parker ouvre la porte de la chambre n°335 d'un grand coup de pied. Les nettoyeurs entrent en premier. Le voisin, alerté par les bruits, sort dans le couloir au moment où Mlle Parker entre. En l'appercevant, elle fait un pas en arrière.
Mlle Parker : vous saviez qu'il était dans la chambre d'à côté !
Le voisin de Jarod : vous me l'avez pas demandé.
Mlle Parker le regarde, puis entre dans la chambre n°335.
Dans la chambre n°335, il y a de la peinture sur la table.
Sydney : c'est de la peinture.
Mlle Parker touche la peinture. Sam le nettoyeur lui apporte un carnet rouge, qu'elle lui enlève des mains rageusement. En le feuilletant, elle découvre les articles de journaux sur Tom King.
Mlle Parker : venez !
En mer, à bord du Christi
Bilson conduit le bateau à son rendez-vous. Au loin, Jarod l'observe, puis regarde son chrono. Quand celui atteint les 00:00:00, le Christi ralenti brusquement puis s'arrête. Bilson fait tourner la clef, en vain.
Base navale
L'homme : alors ?
L'homme du Christi : le défibrilateur était déconnecté.
Mlle Parker : Excusez-moi, est-ce que par hasard vous connaissez cette personne ?
Les 2 hommes se regardent, étonnés.
En mer, à bord du Christi
Capitaine Bilson : c'est ça qu'il appelle ronronner comme une petite chatte !
Bilson attrape sa radio.
Capitaine Bilson : Robin 247 appelle Santa Marca. Répondez Santa Marca.
N'obtenant pas de réponse, il prend ses jumelles et observe l'horizon. Il apperçoit alors une vedette qui fonce droit sur lui. Il reprend sa radio.
Capitaine Bilson : Bon sang ! qui pilote cette vedette, c'est toi Javi ? ... Ici Bilson ! Répondez-moi ! ... Nom d'un chien ! Regardez ce que vous faites ! Vous foncez droit sur moi ! ... Mais enfin vous allez me percuter de plein fouet !! Arrêtez- vous !!!
Il fait des signes du bras.
Capitaine Bilson : vous allez me percuter !!! Virez de bord !! Virez de bord !! Vous êtes malade ma parole !! Ahhhhh !
Bilson n'a pas d'autre choix que de sauter à l'eau. La vedette 45 coupe le Christi en deux. C'est Jarod qui conduit le 45. Il sourit et fait demi-tour, vers Bilson qui est à l'eau et qui appelle à l'aide.
Capitaine Bilson : hé !
Jarod enlève ses lunettes de soleil.
Jarod : quel maladroit !
Capitaine Bilson : vous l'avez fait exprès ! ... Campbell ! Vous êtes un imbécile ! Lancez-moi un boot !
Jarod : vous allez rester dans l'eau !
Capitaine Bilson : quoi !!!!
Jarod : je dis que vous allez rester dans l'eau !
Capitaine Bilson : vous êtes bon pour la cour martiale Lieutenant !
Jarod : Inutile de vous fatiguer, parce que ... la cour martiale ... ça ne me concerne absolument pas ! ... Je ne suis ni Lieutenant, ni garde-côtes ! Alors vous voyez que je m'en fiche de votre cour martiale !
Capitaine Bilson : sortez-moi de là !
Jarod : allons ! Pas de panique ! On a tout l'temps ! J'en connais qui ont surnagé comme ça pendant près de 20 heures !
Capitaine Bilson : C'est très amusant !
Jarod : non. Terrifiant ! Et tout seul, on sait que tôt ou tard on va fatiguer ! On se dit qu'on va surement se faire attaquer par un requin ! On s'imagine en train de se faire déchiqueter. Au bout d'un moment, ce sont les nerfs qui lâchent ! On meurt de trouille, on pleure de trouille ! Et ce n'est pas le pire ça ! Le pire ! C'est l'épuisement ! On sent les crampes venir, la douleur qui s'installent dans tous les membres. On n'en peut plus et on arrête de nager ! Seulement on coule ! Pour remonter, il faut remuer les bras et les jambes ! Donc il faut souffrir ! Pendant des heures. On se bat ! Pour sauver sa peau !
Capitaine Bilson : Ne me laissez pas ici !!!
Jarod : j'espère qu'avant de mourrir vous aurez une pensée pour Tom King !
Jarod fait le salut militaire, et s'en va, en souriant.
Capitaine Bilson : noooooooonnnnnnnnnnnnn !!!!
A la Base navale
Commandant Powel : soyez patiente.
Lieutenant Pool : j'ai déjà patienté 3 ans, c'est largement suffisant.
Javier Radilla : Commandant ? J'ai quelque chose pour vous.
Radilla lui remet l'enveloppe faite par Jarod.
Il l'ouvre.
Commandant Powel : qu'est-ce que c'est ?
Javier Radilla : c'est toute la vérité sur l'affaire King Tom.
Abasourdi, Powell regarde tour à tour Pool et Javier.
En mer. Dans la vedette 45
Jarod : Unité 45 appelle le PC. J'ai repéré quelque chose près de la bouée 29. Vous devriez y aller jeter un coup d'oeil. Il n'y a rien d'urgent, ce ne sont que quelques débris.
Jarod sourit.
En mer
Mlle Parker, Sydney et les nettoyeurs sont à bord d'une vedette. Ils croisent celle de Jarod.
Mlle Parker : c'est lui !
Jarod vire de bord. Celle du Centre aussi. Course-poursuite.
Sydney : (à la radio) Bonjour Jarod !!
Jarod : Bonjour Sydney !
Mlle Parker : donnez-moi ça !!!
Elle lui prend la radio des mains.
Mlle Parker : T'as nulle part où aller ! T'es piégé !
Jarod : Sydney m'a appris qu'on pouvait se tirer de toutes les situations si on le voulait vraiment !
Jarod fait glisser la toile de la cabine. La vedette 45 ralentie. Celle du Centre la rattrappe.
Sydney : Il est en panne sèche.
Mlle Parker : qu'est-ce que je vous disais ! Les esprits supérieurs tôt ou tard commettent des erreurs stupides ! ... Allez- y !
Sam monte à bord. Il soulève la toile.
Sydney : Il n'est plus là ?
Mlle Parker : Impossible !
Sam fouille la vedette 45. Il trouve un étron sur le siège, avec un message et un disque DSA A529-875 du 13/04/1970.
Sydney : Rien n'est impossible pour lui.
Sam prend l'étron et le message.
Sam : Mlle Parker, il vous a laissé ça.
Mlle Parker lit le message.
En mer
Quelqu'un nage en crowl. En fond, on entend de l'opéra. Mr Abott regarde le nageur arriver vers lui, accoudé à la balustrade de la Magdeline.
Jarod : salut Roy !
Mr Abott : Jarod !
Jarod : Un peu de natation, c'est bon pour la forme !
Au port de plaisance. Kiosque automatique à journaux.
Jarod : (voix off) la noyade était en fait un meurtre.
Mme King a reçu un paquet, qu'elle ouvre avec sa fille. Sous le papier enveloppant, la boite de Mr Abbott. A l'intérieur de la boite, la statuette de Saint Andrew.
A la Base Navale
Cérémonie officielle pour la décoration du grade supérieur du Lieutenant Pool par le Comandant Powell.
DELAWARE. Chez Mlle Parker
Mlle Parker, cigarette à la bouche, est dans sa chambre. Elle a commencé à se déshabiller. A la main, un verre d'alcool et un disque DSA. Elle pose le verre et réfléchit. Un ordinateur portable est ouvert sur le divan. Elle insère le disque DSA.
(Archive - Jarod du 13/04/1970 )
Dans une pièce, après une simulation, Sydney, Jarod et un membre du personnel du Centre entendent un coup de feu. Ils se retournent tous.
Jarod : qu'est-ce que c'est ?
Sydney : Je n'en sais rien !
On entend une voix féminine qui crie : Noooonnnnnnnnnnnn !!! Sydney fait signe à l'homme qui est avec eux d'aller voir. L'homme s'en va en courant.
Jarod : Il vont lui faire du mal !
Jarod veut aller au secours de la personne qu crie. Sydney l'en empêche.
Jarod : non !!
Sydney : reste ici Jarod !
Jarod : nonnnn !!!
Des voix d'homme, qui crient.
Jarod : mais arrêtez ! arrêtez !!
Un coup de feu se fait entendre. [Mlle Parker sursaute]
Jarod : faites pas ça !
Jarod se débat dans les bras de Sydney. [Mlle Parker est effarée]
Trois autres coups de feu se font entendre. [Mlle Parker sursaute 3 fois, ahurie]
Jarod : nooonnnn !!!
[Mlle Parker prend une bouffée de sa cigarette]
Dans la pièce de Sydney et Jarod, une petite fille maintenue par un homme est poussée dans la pièce. Elle crie.
La fillette : mamaaaaaaaaan!
Sydney : non ! Ne la laissez pas entrer !
La fillette : mamaaaaaaaaannnnnnnnn !!!
Sydney : arrêtez !!
[Mlle Parker s'est plaquée la main devant la bouche]
La fillette : mamaaaaaaaaannnnnnnnn !!!
Jarod assiste impuissant à la scène. La petite fille continue de crier et de pleurer.
(Fin de l'archive.)
Mlle Parker tourne la tête et regarde une toile signée Jarod. C'est la dernière image du disque DSA. Le visage de la petite fille qui hurle et pleure, maintenue par les bras d'un employé du Centre. Il s'agit de la peinture que Jarod lui a envoyé. Mlle Parker est sous le choc.
Elle prend son téléphone. Secouée de spasmes et commençant à pleurer, elle appelle quelqu'un.
Mlle Parker : c'est moi. Je veux la vérité ! Je veux savoir comment ma mère est morte !
San Diego. Port de plaisance
Jarod amarre le Magdeline au pont. Mr Abott attend, anxieux.
Jarod : Merci Roy.
Mr Abott : Oh .. de rien.
Jarod : Alors Magdeline est ici ? Quelque part ? ... Vous vous êtes décidé ?
Mr Abott : Oui ! Sinon, je ne serai pas là !
Jarod lui tend la main et l'aide à enjamber.
Jarod : Attenton.
Il se sert la main.
Mr Abott : Merci !
Mr Abott commence à s'en aller, puis se retourne.
Mr Abott : Et vous ? Qu'est-ce que vous allez faire ?
Jarod : Je vais aller faire une ballade en voiture !
Quelque part. Bruits de foule
Haut parleur : les journalistes sont priés de rejoindre les tribunes, merci.
Jarod est dans une voiture de Formule 1. On le prépare. Il donne ses lunettes de soleil. On lui remet le casque.
Haut parleur : attention ! Départ dans 5 min !
On lui boucle sa ceinture. Il ferme la visière de son casque. Jarod sourit.